Les États généraux des maternités qui se sont déroulés les 22, 23 et 24 mars avaient comme intitulé « Macron accouche », faisant référence aux 9 mois de lutte du collectif CPasDemainLaVeille pour la réouverture de la maternité du Blanc.
Ce sont 16 délégations de collectifs de maternité fermée ou de sites hospitaliers menacés qui se sont retrouvées au Blanc, le temps d’un week-end, afin d’échanger et de donner suite au premier « Rendez-vous des mater’ en colère » qui avait eu lieu à Bernay le 26 janvier dernier.
« À quand le prochain drame ? »
Parmi elles, on notait la présence de défenseurEs de la maternité de Die, qui mènent une lutte tristement médiatisée suite à la perte de son bébé par une femme qui connaissait une grossesse à risque et qui aurait pu être prise en charge plus rapidement si le site existait toujours.
Ce genre d’événement dramatique est dans la tête de chaque personne qui se mobilise pour défendre ces services de proximité. D’ailleurs, il y a quelques jours, une mère a accouché dans sa salle à manger au Blanc sans professionnelE de santé, à quelques centaines de mètres de la maternité fermée… Tout s’est bien passé, mais il faut noter que c’est la troisième naissance hors d’une maternité en l’espace de 9 mois. Du coup, tout le monde s’interroge : à quand le prochain drame ?
Autour d’ateliers thématiques et de tables rondes en présence de spécialistes, près de 200 personnes ont travaillé collectivement, afin de donner une suite à leurs luttes. « Pourquoi ils ferment des maternités et pourquoi lutter contre la fermeture de maternités de proximité ? », « Comment résister ensemble ? », « Quelles alternatives et comment les rendre possibles ? » : quelques exemples des questions centrales qui ont été abordées. TouTEs les participantEs partent du constat fondamental que les combats ne doivent plus être isolés, que c’est une attaque politique globale et que la riposte doit se faire ensemble.
D’ailleurs, en signe de convergence, la parole a aussi été donné à Adès, membre des Gilets jaunes du Blanc, expliquant que ce combat est aussi celui des Gilets jaunes et qu’il y a un lien entre la défense des services publics et la défense du monde rural.
Ce fut l’occasion aussi de passer des moments plus festifs grâce au concert de soutien avec Baptist’ et Gauvain Sers qui jouaient à guichet fermé.
ChacunE espère bien qu’il y aura une suite à tous ces débats. Cela pourrait se traduire par une journée d’action nationale. À suivre…
Antoine Godon (NPA 36)