Le NPA défend l’égalité des droits et se bat contre toutes les discriminations, notamment celles qui touchent les personnes en situation de handicap ! Cette campagne est l’occasion de préciser notre point de vue.
Scolarité, logement, travail, santé, revenu, il s’agit à chaque fois de s’inscrire dans une logique de défense des droits pour les personnes en situation de handicap.
La défense des droits
Ainsi, un cursus en école maternelle ou élémentaire, puis en collège et lycée, doit être privilégié. En dernière instance, l’accueil en établissement spécialisé doit rester possible pour les enfants en souffrance dans le cadre scolaire. La construction du parcours universitaire de chacunE doit être facilitée par le renforcement du service dédié dans les universités.
De la même façon, l’accès à un logement adapté doit être garanti à touTEs, en autonomie, et des moyens financiers et en personnel qualifié doivent être dégagés pour un accompagnement, si nécessaire. Le recours à des structures adaptées doit rester une possibilité ouverte à celles et ceux qui le souhaitent et en éprouvent le besoin.
En outre, les personnes en situation de handicap doivent se voir garanti l’accès à un emploi, à charge pour les employeurs, publics ou privés, de mettre en place des compensations (adaptation du poste de travail, cadences, postes, services ou établissements protégés). Quant à la règle des 6 % de travailleurEs handicapéEs par entreprise publique ou privée, elle ne doit souffrir aucune exception.
Enfin, quel que soit le niveau d’activité professionnelle (ou pas) des personnes en situation de handicap (SH), leur revenu doit être garanti, par le salaire et/ou par l’AAH. Celle-ci doit être alignée sur le SMIC (qui doit lui-même être revalorisé), et déconjugalisée.
Le respect effectif de ces droits passe par le recrutement massif de personnel qualifié et d’aidantEs, AESH, forméEs, qualifiéEs, sous statut de fonctionnaire et correctement rémunéréEs.
Inclusion, désinstitutionnalisation
Le NPA lutte pour l’auto-organisation des oppriméEs et des exploitéEs : nous sommes donc pour que les personnes en SH soient considéréEs comme des agents actifs et actives, qui décident du mode d’organisation sociale le plus adapté et/ou inclusif. Nous luttons pour une société où les différentes formes de handicap font partie de la société, et ne sont pas assignées à des dispositifs séparés et excluants.
Aussi, la question de « l’institutionnalisation des personnes handicapées » se pose de façon nouvelle dès lors que ces personnes commencent à s’exprimer en leur nom propre, et l’émergence de médias ou d’associations et de réseaux sociaux portant une parole de « premierEs concernéEs », est une petite révolution. Nous cherchons à intégrer cela à notre discours politique en confrontant nos principes politiques habituels à ces actrices et acteurs nouveaux, et aux espaces qu’ils et elles ouvrent, en termes de production nouvelle de contenu politique.
Actuellement, nous pensons que la rupture avec le « tout institution », déjà engagée dans la société – mais souvent mal engagée – doit se poursuivre et s’accentuer, mais pas au détriment de celles et ceux qui ont des besoins très spécifiques. Ainsi, nous continuerons de nous opposer à la liquidation par l’État, pour des motifs d’économie budgéraires, des établissements ou services qui peuvent être un recours pour les personnes en SH. Par contre, le contrôle et le respect des droits des personnes handicapées dans ces établissements doivent être effectifs et renforcés afin de garantir tous les droits (rémunération, liberté syndicale, liberté de circulation...).
1 – Voir l’Anticapitaliste n°608 du 24 mars 2022.