Le 11 septembre à 18 heures, plus de 50 organisations lanceront salle Hénaff à la Bourse du travail de Paris et sur les réseaux sociaux, un Tour de France pour la Santé. Un budget de la Sécurité sociale pour sortir de la crise sanitaire et répondre aux besoins de la population est la principale revendication.
Plus d’une cinquantaine d’organisations et de collectifs, dont Solidaires, la FSU, l’Ufmict-CGt, l’Association des médecins urgentistes, Médecins du Monde, l’Union syndicale de la Psychiatrie, la Fédération des orthophonistes de France, des associations féministes, des collectifs locaux et, bien sûr, le NPA lancent une mobilisation citoyenne pour l’accès aux soins pour toutes et tous, et s’engagent dans la construction d’un « Tour de France pour la Santé ».
Carton rouge
À chaque étape, organisations, personnels, usagerEs donneront un carton rouge, à une agence régionale de santé qui ferme une maternité ou un centre d’IVG, à Darmanin qui veut attaquer l’AME (aide médicale d’État) des sans-papierEs, aux politiques libérales qui ferment les urgences et font les déserts médicaux, au PLFSS (projet de loi de financement de la Sécurité sociale) qui organise le manque criant de personnels et les bas salaires, à Sanofi qui veut fermer à Cisteron une ligne de production de médicaments, au manque d’accessibilité pour les personnes vivant avec un handicap, à Macron qui a fermé plus de 10 000 lits d’hôpitaux depuis la crise covid.
Le gouvernement veut rassurer les marchés
Car la politique sanitaire du gouvernement aggrave toujours plus la crise de notre système de santé. Les tensions sur les services hospitaliers, les fermetures des services d’urgences et des petites maternités sur l’ensemble du territoire en témoignent. Le PLFSS promet un nouveau tour de vis. Avec un Ondam (Objectif national de dépenses d’assurance maladie) hospitalier à 2,6 % seulement, soit bien moins que l’inflation, c’est l’assurance de la poursuite des fermetures de lits et de la fuite des personnels.
Au menu de la purge gouvernementale aussi, le doublement des franchises médicales de cinquante centimes d’euro sur chaque boite de médicament ou transport médical, la « participation » forfaitaire d’un euro sur les consultations, le quatrième jour de carence sur le remboursement des arrêts de maladie, et le transfert des dépenses vers les complémentaires santé dont les prix vont encore exploser, par exemple 500 millions d’euros avec la baisse du taux de remboursement du dentaire de 70 à 60 %. On voit bien où Bruno Le Maire veut trouver ses 15 milliards d’euros de réduction des dépenses budgétaires pour rassurer les marchés financiers.
Imposer le 100 % Sécu
Le Tour de France, ce sera aussi donner un carton vert à nos exigences, nos revendications, nos espoirs pour le droit à la santé, pour un PLFSS à la hauteur des besoins.
Un Tour de France a un sprint final ! L’idée, une gigantesque mobilisation unitaire avant le vote du budget pour imposer des embauches, du fric, des lits pour la Santé, pour imposer le 100 % Sécu. La Sécu, elle est à nous, pas à eux. C’est notre salaire pour la solidarité, pour le droit à la santé pour toutEs, partout contre les déserts médicaux et la casse de l’hôpital.
Faire vivre le Tour de France
Le PLFSS doit être déposé avant le 18 octobre. Il faut faire grandir partout le Tour de France, réunir localement les organisations signataires, contacter sur son site le Tour de France, remplir la carte interactive, organiser des initiatives, des débats, des permanences devant un hôpital, une maternité, un centre de santé, organiser une visite d’unE députéE, distribuer les cartons rouges. Et dans toutes les organisations, faire grandir l’idée d’une date nationale intersyndicale pour défendre le droit à la santé contre ses casseurs du gouvernement. Première étape, réussir le lancement du Tour de France à Paris mais aussi sur les réseaux sociaux, avec Nicolas Da Silva auteur du livre La bataille de la Sécu, Christophe Prudhomme, médecin urgentiste, Olivier Milleron cardiologue à l’hôpital Bichat, une sage-femme de la maternité des Lilas, Jean-François Corty, vice-président de Médecins du Monde, Benoît Teste secrétaire général de la FSU, Murielle Guilbert co-déléguée générale de Solidaires… Et la musique et les paroles de la chanteuse Thérèse !