Après le « dépôt de sac » massif contre les trains circulant avec un seul agent à bord, ce sont les cheminotEs des centres de maintenance qui donnent des sueurs froides à la direction et au gouvernement.
La semaine dernière, plus de 200 agentEs du technicentre de Châtillon, qui s’occupent de la maintenance des TGV Atlantique, se sont mis en grève. Ils protestaient contre une attaque visant à réduire le nombre de leurs jours de repos et à augmenter leur disponibilité pour la direction au mépris de leur vie privée : augmentation du travail de nuit, changement d’horaires 48 heures à l’avance...
Les grévistes ont reçu le soutien de leurs collègues d’autres technicentres qui ont refusé de réparer les rames en provenance de Châtillon. Ils ont procédé à des débrayages pour demander des augmentations et des embauches pour lutter contre le sous-effectif.
Face au risque de contagion, avec notamment des débrayages aux technicentres du Landy et de Villeneuve-Saint-Georges, la direction a rapidement fait machine arrière en retirant toutes ses attaques. Nos collègues de Châtillon ont à présent suspendu leur mouvement, la tête haute et fiers d’avoir montré à nouveau que la grève reste notre meilleure arme !
Tous les grévistes peuvent arrêter des trains !
La grève des agentEs de la maintenance de Châtillon a permis de démontrer que, contrairement à une idée reçue, il n’y a pas que les contrôleurEs et conducteurEs qui peuvent arrêter la circulation des trains quand ils font grève. Le plan de transport a été totalement modifié, avec à peine une rame sur trois circulant la semaine dernière.
Même si la force d’une grève ne se mesure pas qu’au nombre de trains supprimés, il est indéniable que c’est un moyen de pression sur l’entreprise et que cela lui fait perdre de l’argent. Mais nous sommes tous capables de mettre la pression à cette boîte car nous faisons tous partie de la chaîne de production du service de transport de voyageurs – ou de marchandises. Arrêter de produire ce service, c’est cela qui nous rend forts.
Tous, dans chaque métier, nous pouvons mettre au pas la direction, à condition d’être assez nombreux ! Alors que pourrons-nous obtenir si on s’y met tous ensemble ? Quoi, on ne sait pas à l’avance, mais beaucoup, ça c’est sûr !
Correspondants SNCF