Pour les trois syndicats (CGT, FSU et Solidaires) qui appelaient à la grève et à manifester contre la casse des services publics le 21 janvier dernier, la journée a été « un succès ». Selon eux, il y a eu entre 25 et 30 % de grévistes et les 130 manifestations sur tout le territoire ont rassemblé environ 100 000 manifestants.
À Toulouse, Orléans, Paris, Lyon, Clermont-Ferrand ou encore Perpignan, les mêmes mots d’ordre retentissaient : non à la révision générale des politiques publiques (RGPP), non aux suppressions massives d’emplois (100 000 emplois supprimés depuis 2007) et à la mobilité forcée. Pour une fonction publique de qualité au service de la population. Deux secteurs étaient particulièrement représentés dans ces manifestations : l’éducation nationale et la santé. Deux secteurs qui connaissent depuis plusieurs années des coupes claires dans leurs effectifs, mettant ainsi à mal le service rendu au public.
Concernant la santé, les dernières annonces de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) de suppressions de 4 000 emplois et de fermetures d’hôpitaux, y compris de maternité, confirment la volonté du gouvernement de détruire l’hôpital public. L’accès aux soins est ainsi de plus en plus difficile pour les salariés, les précaires et les plus fragilisés. Cette journée de mobilisation et de grève des agents de la fonction publique a mis aussi en lumière les revendications autour des conditions de travail de plus en plus dégradées et des salaires gelés.
Cette journée ne sera pas suffisante pour mettre un coup d’arrêt à la politique de destruction des services publics menée depuis des années par les gouvernements successifs, mais elle prouve que le personnel et la population y sont attachés. Seule une mobilisation d’ampleur permettra de stopper cette destruction.
Nous devons nous organiser ensemble, salariés et usagers, pour défendre, améliorer et contrôler nos services publics. Ceux-ci doivent être étendus à d’autres secteurs essentiels tels que le logement, le gaz, l’électricité, l’eau, les transports collectifs aujourd’hui privés, l’accueil et l’assistance des personnes âgées, etc.
Nous devons imposer les principes de solidarité et de répartition des richesses, contre la loi du profit et la logique capitaliste qui font que les riches sont toujours plus riches et les pauvres toujours plus pauvres. Sandra Demarcq