Publié le Mercredi 16 septembre 2009 à 22h54.

7 octobre : loin d'être à la hauteur.....

Le 8 septembre, six organisations syndicales (CFDT, CGC, CGT, FSU, Solidaires, Unsa), ont appelé les salariés à « participer massivement »  à la journée d’action organisée par la Confédération syndicale mondiale, le 7 octobre sur le travail décent. Une riposte de rentrée timorée. 

 

 

Cette journée se place dans la continuité de l’intersyndicale d’octobre 2008. A l’heure actuelle, on ne sait pas qu’elle forme elle prendra puisque les modalités seront précisées ultérieurement et elle sera « complétée » par d’autres rendez-vous catégoriels. Ces différents rendez-vous doivent bien évidemment être des rendez-vous réussis où les salariés doivent se faire entendre mais, ceci dit, elles ne répondent pas à la situation.

En effet, face aux plans de licenciements quotidiens, aux suppressions massives d’emploi dans la fonction publique, à la répression, au blocage des salaires bref à l’offensive du gouvernement et du patronat pour nous faire payer leur crise, ces rendez-vous sans revendications claires et précises ne sont pas à la hauteur et ne sont en aucun cas un point d’appui pour préparer un « tous ensemble ». Pourtant, on le voit chaque jour à travers le développement de luttes radicales, les salariés sont loin d’être écrasés par la crise.

Cette rentrée ne doit pas être un « remake » de l’année passée, où les journées de mobilisations se sont succédées sans rien arracher au gouvernement et au patronat. Les deux seuls contre-exemples qui méritent d’être popularisés sont évidemment ceux de la Guadeloupe avec 200 euros obtenus et celui des salariés de Continental et leur 50 000 euros. Dans les deux cas, c’est une autre conscience, une autre détermination et dynamique et donc d’autres résultats.

Cela pose la question du rapport de forces et de sa construction, la question des coordinations locales, intersyndicales, sur une plate-forme précise donnant confiance aux salariés. C’est aussi à cette échelle que peuvent se construire des fronts politiques et sociaux utiles. Reprenons les leçons du LKP, liant une orientation de combat anticapitaliste et une unité large de mouvements sociaux, politiques et syndicaux. Concrètement, dans les prochains mois, c’est à ce niveau-là que nous pourrons faire des pas en avant, pour faire reculer ce gouvernement.

L’urgence en cette rentrée est aussi de tisser un front syndical national critique, lutte de classes, rompant avec les orientations d’accompagnement, mettant en avant une plateforme revendicative claire contre les licenciements, les réformes de l’emploi et de la protection sociale. En un mot, mettre en avant un plan de réponse à la crise qui défende tous les emplois et refuse que les salariés soient sacrifiés pour le maintien des profits. Mais il faut qu’il soit aussi accompagné d’une réelle volonté de construction d’un affrontement  avec ce gouvernement et le patronat. En un mot construire une unité qui soit utile !  

Sandra Demarcq