Le nombre de chômeurs a augmenté fortement en octobre pour atteindre 3,8 millions en métropole et plus de 4 millions en comptant les DOM. Ces chiffres ne recensent que ceux qui, selon Pôle Emploi, sont « tenus de faire des actes positifs de recherche » (catégories A, B, C). Le nombre de chômeurs en catégorie A (sans aucune activité) est de 2,627 millions et a augmenté de 25 % depuis un an. Mais si on ajoute les personnes en formation, les contrats aidés et les seniors dispensés de recherche, le total approche 5 millions.
Si la situation est très mauvaise dans tout le pays, le fossé inégalitaire s’est approfondi pour les 4,5 millions de personnes qui vivent dans les zones urbaines dites sensibles (ZUS). Le taux de chômage des jeunes y est de 41,7 % et un tiers des habitants (un jeune sur deux) sont en dessous du seuil de pauvreté (908 euros par mois). Dans ces quartiers, que le gouvernement s’était donné comme priorité, la situation s’est aggravée depuis l’hiver 2005 et ses révoltes.