La frénésie sécuritaire de Sarkozy et de l’UMP est sans limite. Après la LOPPSI 2, c’est maintenant le tour d’un projet de loi sécuritaire sur la psychiatrie.
Celle-ci se voit assigner en premier lieu un rôle de contrôle, de fichage, de répression et d’enfermement. La mission de soin à des personnes en souffrance est reléguée au second plan.
C’est le retour au « grand renfermement » avec notamment une véritable « garde à vue » psychiatrique de 72 heures ainsi que la possibilité d’imposer des soins à domicile, contre la volonté du patient, sans limitation de durée… et sans véritables soins.
Le NPA soutient l’appel unitaire « Réforme de la psychiatrie, une déraison d’Etat » qui a déjà recueilli 20 000 signatures, ainsi que les initiatives prises le 15 Mars pour le retrait du projet.
Il défend avec le collectif « Mais c’est un homme… » la nécessité de mettre fin à toute législation d’exception y compris à la loi actuelle sur l’hospitalisation psychiatrique.
Il défend notamment la possibilité pour toute personne présentant des « troubles » psychiques de contester, comme tout citoyen, sa privation de liberté devant un juge.
C’est de moyens pour soigner que la psychiatrie a besoin, et d’une législation de droit commun, considérant la personne en souffrance psychique comme une personne et un citoyen à part entière.
Le 11 mars 2011.