Vendredi 25 mars s’est tenue, au sein de l’Unedic (organisme de gestion paritaire entre le patronat – Medef, CGPME, UPA – et les syndicats – CFDT, CFTC, CGT, FO, CFE-CGC), la quatrième et dernière journée de négociation d’une nouvelle convention d’assurance-chômage pour la période 2011-2013. Le nouvel accroissement du chômage depuis le début de la « crise » n’a évidemment pas convaincu le patronat d’améliorer l’indemnisation des premières victimes de ce système économique en faillite. Le patronat a renoncé au passage des bornes d’âge de 50 à 52 ans pour bénéficier de 36 mois d’indemnisation et au recul de 61 à 62 ans pour demander la prolongation des droits à l’indemnisation en cas de trimestres insuffisants pour prétendre à la retraite. Le coefficient réducteur minorant les indemnités chômage des saisonniers est supprimé et il est désormais possible de cumuler la pension d’invalidité avec l’allocation de retour à l’emploi (ARE). 10 000 personnes seraient concernées ! En fait ce n’est qu’une prorogation de l’accord de 2009 car l’enjeu réel tournait autour de la volonté du Medef de baisser les cotisations, en prévision d’un retour aux « bénéfices » à partir de 2015.Seule la CGT devrait refuser cette parodie de négociation, ce qui signifie la reprise de la fringale du stylo pour FO. Avec la signature de l’accord Agirc-Arrco et la validation du projet Tron sur les non-titulaires, les syndicats sont engagés dans une course à l’échalote pour la « responsabilité » dans le dialogue social. Après les regroupements de candidatures dans le cadre des élections professionnelles, il s’agit du deuxième effet de la loi sur la représentativité syndicale.