Depuis le 19 mars, l’usine de composants électroniques TPC de Saint-Apollinaire (agglomération dijonnaise) est en grève. Toutes les catégories du personnel (une première depuis des années) se sont mises en grève et ont manifesté dans les rues de Dijon lors de la journée de mobilisation du 23 mars. Alors que la direction proposait avec mépris une « augmentation » de 0,5 % des salaires lors des négociations annuelles obligatoires, puis 1,5 % après un premier débrayage, les salariés de l’entreprise se sont mobilisés et revendiquent une augmentation de 10 % et un salaire minimum de 1 500 euros net pour tous ! Tandis que le géant américain de l’électronique AVX, propriétaire de TPC (anciennement Thomson ou Bourgogne électronique), engrange des profits mirobolants (bénéfice net de 40,4 millions de dollars pour le dernier trimestre 2009 !), les salariés ne supportent plus les salaires de misère et l’arrogance de la direction. Avec plus de 300 grévistes sur 400 salariés, inutile de bloquer l’usine : la production est quasi nulle. Une majorité d’entre eux participe aux assemblées générales, et les représentants syndicaux sont au service de la lutte qui s’auto-organise. Les négociations ont débuté mais la direction semble miser sur l’essoufflement du mouvement. Après une semaine de grève, l’enjeu principal est donc de rompre l’isolement. Les diffusions de tracts, vente de gaufres et autres actions se mettent en place pour populariser la lutte et, pourquoi pas, l’étendre. En attendant, pour l’emploi, les salaires et les retraites, à TPC Saint Apo’, la lutte continue !