Ford a racheté son ex-usine de Blanquefort (Gironde) au 1er janvier 2011, contraint par l’échec avéré et lamentable du repreneur et sous la pression d’une mobilisation déterminée à annuler la fermeture du site (voir Tout est à nous ! n° 71).Ce retour est une première étape incontournable pour pousser le groupe à augmenter l’activité de l’usine. Les salariés comptent maintenir une grosse pression sur Ford et sur les pouvoirs publics qui ont un rôle à jouer.Ford a fait plus de 6 milliards de bénéfices en 2010 (une année record), ses ventes sont à la hausse et les perspectives pour 2011 sont à la croissance. Les déclarations récentes des dirigeants ont d’ailleurs surpris avec plus de 7 000 embauches annoncées aux États-Unis pour les deux années qui viennent. Des modèles vont être lancés, ce qui signifie que de nouvelles productions vont démarrer.Dans ce contexte, il est évident que l’avenir de l’usine et des emplois à Blanquefort devient plus crédible. Il faut que Ford propose un projet industriel important dans les mois qui viennent. Il n’y a aucune raison d’être résigné à une quelconque fermeture. Au contraire, il est important de reprendre confiance dans notre force collective.Il faut aussi prendre conscience qu’un véritable rapport de forces favorable aux salariés ne peut venir que d’une mobilisation large et offensive pour la défense des emplois, dans le privé comme dans le public.