Publié le Lundi 2 octobre 2023 à 21h00.

Les agentes du ministère de la Transition écologique réclament des moyens et des effectifs

Ce lundi 2 octobre, à l’appel de l’intersyndicale CGT-FO-FSU-CFDT-UNSA, une centaine d’agentEs du ministère de la Transition Écologique se sont rassembléEs devant le ministère à Paris.

Iels voulaient saisir le prétexte du comité social d’administration budgétaire de ce jour pour interpeller les ministres Béchu, Pannier-Runacher et Berville et dénoncer leur hypocrisie.

20 % d’effectifs en moins depuis 2012

Le gouvernement se vante de créer plus de 700 postes pour le ministère de la Transition écologique dans le budget de cette année, mais c’est une goutte d’eau comparée aux 8 000 postes supprimés depuis 2017, aux 20 % d’effectifs en moins depuis 2012.

C’est une goutte d’eau comparée au nouvel abandon des missions, tel que programmé par la loi dite 3DS (relative à la différenciation, la décentralisation, la déconcentration, du 21 février 2022).

Transferts de compétences

De nouvelles portions de routes nationales ainsi que la maîtrise d’ouvrage ont été transmises aux collectivités, comme la gestion des digues domaniales. Les régions ont récupéré la compétence Natura 2000. Ces transferts de compétences ne suffisent pas aux présidentEs de région. Ainsi, Valérie Pécresse a fait voter en Conseil régional une saisine1 pour accaparer la gestion de toutes les routes nationales du territoire de l’Île-de-France, ainsi que les compétences de l’ANAH2 et de l’ADEME3, opérateurs ministériels. Laurent Wauquiez a quant à lui annoncé la sortie de la région Auvergne-Rhône-Alpes du dispositif « Zéro Artificialisation Nette »4 qui vise à mettre fin à la bétonnisation des sols d’ici 2050. Au-delà des effets de manche politiciens, le réac de la Haute-Loire va surtout essayer de négocier de nouveaux aménagements en sa faveur, et tant pis pour l’environnement !

Les annonces ministérielles ne peuvent faire oublier la perte des compétences techniques, marquée notamment par le démantèlement et la fermeture de l’École nationale des techniciens de l’équipement d’Aix-en-Provence. À l’image des écoles d’autres ministères, l’ENTE formait les agentEs5 dès leurs réussites au concours et en accompagnement de leurs prises de poste.

Le ministère de la Transition écologique restera donc un ministère trop faible pour mener les politiques publiques nécessaires face à l’urgence climatique, face à l’effondrement de la biodiversité. Cela s’explique simplement. Macron et son gouvernement n’ont rien d’autre à offrir que des mesures cosmétiques, symboliques. Refusant de rompre avec les logiques du profit, du capitalisme pourrissant, d’en finir avec les projets écocides comme l’A69, il ne lui reste que de la (mauvaise) communication. Les agentEs ne sont pas dupes et sauront se mobiliser encore !