Alors que Macron se glorifie des résultats du premier acte du plan « Marseille en grand », un certain nombre d’éluEs ont refusé de venir l’écouter. Ils avaient lancé une alerte à Macron, restée lettre morte, parce que la réponse aux besoins sociaux n’est toujours pas là. Plus de 100 000 personnes vivent en danger dans un logement indigne, 40 % des écoles doivent être rénovées, elles sont insalubres, on peut même y trouver rats et cafards ! Dans les quartiers populaires, le taux de chômage est énorme, 47 % des hommes et 55 % des femmes (chiffres Insee), ce sont ces mêmes femmes qui s’organisent pour tisser une solidarité active entre les habitantEs, voire une alternative à une économie parallèle destructrice. Mais ce 26 juin c’est le grand retour du président dans sa « ville de cœur » (!) alors ses annonces sont attendues.
Ce premier jour, elles ne sont que sécuritaires, essentiellement contre les quartiers populaires. Aux trois compagnies de CRS déjà sur place est rajoutée en permanence une compagnie de la CRS 8, unité d’élite spécialisée dans la répression des « violences urbaines ». Aux 5 milliards d’euros déjà versés en 2021, essentiellement pour l’augmentation des effectifs et des moyens policiers, c’est un demi-milliard qui va être alloué aux polices judiciaire et scientifique. En parallèle, une task-force interministérielle comprenant les douanes, le fisc, la police judiciaire, la préfecture et l’Urssaf est instituée « pour la lutte contre les caïds » ! Enfin, à la prison des Baumettes 743 nouvelles places vont être créées.
Aux violences sociales multiples, à l’abandon des populations, c’est la guerre aux pauvres à grande échelle que Macron est venu renforcer et ajouter. Comme à Mayotte, Marseille est un laboratoire de la gestion politico-policière et du mépris des quartiers populaires. Et ce monarque a une fois de plus affichéce mépris total de classe et de genre, assurant à une mère qu’il pouvait, lui, trouver une dizaine d’emplois à son fils rien qu’en faisant le tour du Vieux Port ! Vite, dégageons-le !