Retour sur une initiative organisée le 2 février.
Ils y tiennent, à cette réforme des retraites. Ils y tiennent pour se débarrasser du carcan que représente pour leurs profits cet acquis datant de la Libération. Ils veulent pouvoir, en jouant chaque année sur la valeur du point, diminuer le montant des pensions. Ils veulent aussi pouvoir compter sur les profits juteux que vont représenter les retraites par capitalisation qu’il faudra bien souscrire pour compenser ces diminutions.
Une colère qui ne s’éteint pas
C’est en fait la répartition du produit de notre travail qui est en jeu. Macron a été très clair à ce sujet, quand il a déclaré que dans le cadre du financement des retraites, il était hors de question d’augmenter... le « coût du travail » ! Or, le « coût du travail », ce n’est rien d’autre que nos salaires, cotisations sociales comprises.
On y tient, nous, au rejet total de cette réforme. On y tient parce que c’est notre avenir qui se joue, celui de nos enfants, de nos petits-enfants.
Et puisqu’ils veulent financer les caisses de retraite sans augmenter la part dite patronale des cotisations sociales, ni s’attaquer au chômage (des emplois = des cotisations) en réduisant le temps de travail sans diminuer nos salaires, en nous imposant cette «réforme» destructrice, notre colère est légitime.
Une colère qui ne s’éteint pas. Qui s’installe dans la durée. Et, si nous voulons gagner, la solidarité est une arme collective indispensable. C’est pourquoi se sont tenues à Montpellier, le 2 février, quatre heures de soutien unitaire aux grèves et luttes contre la destruction des retraites, à l’appel d’une quinzaine d’organisations syndicales, associatives, politiques (CGT cheminots Montpellier, FERC-CGT 34, CNT34ESS, SAF Montpellier, SNES Hérault, SNESup UM, SNUipp-FSU 34, Solidaires Étudiants 34, Sud Éducation 34, Union Syndicale Solidaires 34, UNIRS 34, LDH 34, Gilets jaunes, Ensemble ! Hérault, EELV LR, PCF Montpellier, PG 34, NPA 34). 300 à 400 personnes sont passées durant ces quatre heures, pendant lesquelles ont alterné diverses interventions et moments festifs.
Un peu plus de 2 400 euros ont été recueillis et reversés aux cheminotEs et aux personnels de l’éducation. Une caisse destinée au soutien aux victimes de la répression était aussi proposée.