Depuis plusieurs années, Paris et la Seine-Saint-Denis notamment se préparent pour les Jeux Olympiques qui auront lieu l’été prochain. C’est une catastrophe annoncée, qui rend le capitalisme détestable, dans tous les domaines : transports, contrôle sécuritaire, logement, droit du travail.
Quiconque a séjourné à Paris pendant l’été 2023 a subi des transports simultanément en travaux et donc difficilement praticables. La région Île-de-France n’avait qu’un slogan en bouche : les JO ! Il faut que tout soit prêt pour les JO de 2024 ! Et pourtant, malgré ces travaux rendant la vie insupportable aux FrancilienEs, Anne Hidalgo a annoncé que les transports ne seront pas prêts pour le mois de juillet 2024… Ce qui promet un été sympa, entre la canicule et le manque de métros et de RER !
Et pour couronner le tout, le prix du passe Navigo va augmenter en janvier 2024 (comme chaque année), et le prix du billet de métro va être multiplié par deux… pour la durée des JO !
Des moyens sécuritaires inédits
Le gouvernement et la mairie de Paris ont fait « l’honneur » à la Seine-Saint-Denis de partager les JO avec elle. Mais, il ne faut pas trop que les pauvres ou les militantEs puissent s’approprier cet évènement. Pour bien les contrôler, l’État et les sociétés de sécurité privées ont prévu d’innover : des caméras à reconnaissance faciale qui identifient les individus ayant un comportement jugé anormal (comme marcher à contre-sens d’une foule).
Ils ont également prévu des zones où il faudra présenter ses papiers d’identité pour les traverser comme ça a été le cas pour la « fanzone » devant la mairie de Saint-Denis pendant la Coupe du monde de rugby.
Une politique du logement qui chasse les étudiantEs et les précaires
Pour continuer, les organisateurs des JO ont eu besoin de trouver des logements pour les participantEs aux JO et des hébergements pour les visiteurEs. Ils ont donc eu la bonne idée de réquisitionner les chambres dans les résidences étudiantes avec en contrepartie des places pour assister à la compétition pour les étudiantEs concernéEs (on ne sait pas encore où elles et ils iront dormir pour assister à ces épreuves) !
Mais les étudiantEs ne sont pas les seulEs concernéEs par cette chasse aux pauvres. Dans Paris et en proche Banlieue, de nombreux hôtels ont cessé leur contrat avec le 115 pour redevenir hôtel à touristes, laissant des dizaines de familles dehors. Et nous ne parlons même pas du nombre de logements vides qui vont servir d’Airbnb pendant les JO ! Les pauvres sont de nouveaux chassés loin de Paris et des villes limitrophes.
Un prétexte pour casser davantage le droit du travail
À cela, il faut ajouter la casse sans précédent du droit du travail pour les travailleurEs sans-papiers qui ont travaillé (et parfois sont mortEs) sur les chantiers des JO, mais aussi pour les salariéEs du commerce, de la sécurité et les agentEs de la mairie de Paris (refus de congés, recrutements de contractuels précaires, etc.).
Bref, ces JO ne sont vraiment pas pensés pour nous !