Le 22 septembre dernier était signé un accord de fin de conflit au Park Hyatt hôtel Vendôme, suivi, le 25, d’un autre à celui de Madeleine. La grève des femmes de chambre, en cours sur ces deux établissements depuis le 19 septembre, se termine par une victoire éclatante après une précédente grève, en 2013, qui avait elle permis d’obtenir un 13e mois.
Soutenus par la CGT des hôtels de prestige et économiques, la mobilisation de ces salariéEs d’entreprises sous-traitantes a obtenu, entre autres, une augmentation de leur taux horaire, 60 % de participation de l’employeur à la mutuelle, des passages à temps plein, une diminution de la cadence de travail et, cerise sur le gâteau, la prise en charge d’une partie des jours de grève.L’ensemble de ces acquis représente l’équivalent de 400 à 500 euros mensuel : quand on sait que le prix d’une suite correspond à leur rémunération annuelle et qu’on connaît la dureté de leur travail, on ne peut que s’en féliciter.
Et après cette victoire ?C’est un nouveau succès, après la lutte au Novotel des Halles en 2011 puis de Suresnes en 2012, un conflit qui a donné lieu au documentaire On a grèvé actuellement sur les écrans. À cela viennent s’ajouter de récentes condamnations prud’homales pour délit de marchandage et travail dissimulé à hauteur de 400 000 euros.Les grands groupes hôteliers, qui externalisent le cœur du métier que constitue le nettoyage des chambres, sont prévenus : ou bien ils internalisent de nouveau ce service, améliorant ainsi les garanties conventionnelles et les conditions de travail des personnels concernés, ou bien ils en paieront le prix !
LD