L'appel lancé par le collectif  Droits nouveaux en mai dernier, lors des États généraux de la précarité,  a été entendu dans la capitale des Gaules. Il s'est traduit par la  création d'un collectif unitaire chargé de coordonner l'organisation  des Marches contre le chômage, les licenciements et les précarités,  qui ont démarré le 20 novembre.
Ce soir-là, un apéro chômeurs suivi  d'un meeting animé par Evelyne Perrin (AC!) et Charles Hoareau (CGT  M'PEP) marqueront le début de la quinzaine de mobilisations des précaires,  salariés ou non, à travers la cité rhodanienne. Cette soirée sera  surtout l'occasion pour les plus démunis de l'agglomération lyonnaise  de s'impliquer concrètement dans la contestation qui prend forme. Chaque  jour, des boîtes en lutte rejoignent le mouvement qui est né d'une  volonté commune de ne plus subir les événements mais de les contester  haut et fort. Que ce soient RVI, Sanofi, en passant par la SNCF et le  Pôle Emploi, pour ne citer que les grandes entreprises, la mobilisation  se généralise. Cela renforce l'idée d'une lutte commune contre la  précarité qui ne concernerait pas seulement les associations de chômeurs  et précaires mais l'ensemble de la population exploitée, qu'elle ait  un emploi ou pas.
En ce sens, les actions prévues conjointement, dans  les agences Pôle Emploi, à la Direction du travail, jusqu'aux grilles  des entreprises en lutte, marqueront la solidarité entre les privés  d'emploi et les travailleurs, du service public comme du secteur privé.  Mais, la précarité dépassant largement le cadre du travail, les mobilisations  doivent elles aussi élargir leurs champs d'actions.
C'est pourquoi  les marcheurs lyonnais passeront par Vaulx-en-Velin et Vénissieux,  deux cités représentatives de la précarisation effrénée de la société  et des discriminations qu'elle engendre.
Et dans le même esprit, la  manifestation nationale du 5 décembre partira du Mas-du-Taureau à  Vaulx-en-Velin pour se rendre à la Bourse du travail de Lyon, en passant  par Villeurbanne. Cet ultime cortège sera renforcé par des camarades  venus du grand Sud Est, que ce soit Clermont-Ferrand, Grenoble, Valence,  Saint-Étienne, Vienne, Bourg-en-Bresse, voire Marseille.
Ces Marches doivent servir de point de rencontres entre différentes catégories de la population qui partagent le même quotidien de privations, de restrictions, de misère sociale, mais qui n'ont plus l'occasion d'exprimer ensemble leur ras-le-bol.
Correspondants
 
    