Le gouvernement vient de rendre public un document d’orientation sur la réforme des retraites. Sous prétexte de « sauver » notre système de retraites par répartition, ce document continue de développer les contre-vérités afin de mieux le détruire et encourager la capitalisation et les fonds de pensions. Pour le gouvernement, la seule façon de sauver notre système de retraites est de reculer l’âge de départ et d’allonger la durée de cotisation. Woerth et Sarkozy nous resservent les mêmes vieilles recettes qui n’ont qu’une seule conséquence depuis plus de 20 ans : la baisse drastique du montant des pensions. Pour permettre à certaines organisations syndicales de valider la contre-réforme, le gouvernement propose de créer une « contribution supplémentaire de solidarité sur les hauts revenus et les revenus du capital ». Cette proposition n’a pour seul but qu’éviter la véritable solution : s’attaquer à la répartition des richesses. C’est pour cela qu’ils refusent clairement d’augmenter les cotisations patronales et les salaires. Même si ce document n’est pas encore le projet de loi, qui sera présenté début juillet au conseil des ministres, il nous renseigne sur les grandes lignes de la contre-réforme à venir.Si l’on veut bloquer l’offensive du gouvernement, cela suppose un rapport de forces, une mobilisation sociale, un mouvement d’ensemble s’appuyant sur la partie combative du mouvement syndical et les salariés. Cette contre-réforme s’inscrit totalement dans le plan de rigueur que veut nous imposer le gouvernement pour nous faire payer leur crise. La journée de grève et de manifestations du 27 mai ne doit donc pas rester une date confidentielle comme c’est actuellement le cas dans de nombreux secteurs. Cette date doit être une étape dans la construction de la mobilisation et doit être réussie. Les comités unitaires locaux sur les retraites doivent mobiliser afin qu’un maximum de jeunes, de salariés du privé comme du public, de retraités, de privés d’emploi et de précaires affichent leur détermination pour faire reculer ce gouvernement.
Sandra Demarcq