Publié le Dimanche 22 janvier 2012 à 18h54.

Victoire pour les pompiers d’Austerlitz !

Les agents du service de sécurité incendie et d’assistance aux personnes de la gare d’Austerlitz ont mis fin à leur grève sur une victoire le 10 janvier, 100 jours exactement après le début du conflit. C’est la tête haute que ceux-ci reprennent le travail : fiers d’avoir imposé leurs revendications sur les salaires (à peu près 200 euros d’augmentation !) et l’organisation du travail (planning et équipes élaborés par les grévistes eux-mêmes avec 24 heures de repos entre chaque journée de travail) ; fiers d’avoir tenu aussi longtemps, à un petit nombre (treize grévistes sur quinze), redoublant en détermination à chaque menace, pression et tentative d’intimidation ; fiers aussi car derrière leur employeur, le sous-traitant Lancry, c’est bien la SNCF qu’ils ont fait plier...

 « La sous traitance ? Nous ne sommes au courant de rien... »
Pendant tout le conflit, la direction SNCF a prétendu n’être au courant de rien de ce qui se passait... alors que les cadres de la direction sont passés pendant trois mois devant le piquet de grève des pompiers ! Comme à Seafrance, la SNCF montre qu’elle est un grand groupe comme les autres et qu’elle est tout aussi irresponsable dès qu’il s’agit des conditions de vie et de travail des employés, malgré l’image qu’elle essaie de se donner. 
La voie à suivre
Les grévistes nous confient : « c’est une expérience qui marquera notre collectif de travail. La solidarité des travailleurs face aux patrons a été et restera déterminante dans le rapport de forces ». La lutte des pompiers d’Austerlitz est un exemple : la dette et l’austérité qui ne sont que les autres noms du profit patronal ne doivent pas nous forcer à tout accepter. Que représentaient les revendications salariales des pompiers face au milliard de chiffre d’affaire de la société-mère de Lancry, Atalian, et à celui de la SNCF? Cet argent est le nôtre, et c’est par la lutte qu’on le récupérera, afin de répondre aux besoins de la majorité et pas de la minorité de patrons et d’exploiteurs.
Correspondants