Partie de Toulouse, un détour par Dax, remontée vers la Rochelle et arrivée à Nantes le 24 mars, la caravane s’y est installée pour informer les nantais-es, qu’en terme de logement, ils-elles ont des droits. Même à l’issue de la trêve hivernale. Sur les marchés populaires de l’agglomération nantaise, les militant-e-s de la caravane ont donc distribué des tracts et expliqué ce qu’est la loi DALO (droit au logement opposable) et l’application de la réquisition des logements vides. Une projection-débat du film « Il était une fois ma cité » de Philippe Claudon, a été organisé le vendredi soir.
Samedi après-midi, les militant-e-s de «Ni Pauvre, Ni Soumis» (NPNS, collectif de personnes en situation de handicap ou atteintes de maladie invalidantes) occupent la place Royale à Nantes, (rebaptisée place Tahrir depuis quelques semaines), pour dénoncer les politiques de Sarkozy qui «les mettent par terre» (avec une Allocation d’Adulte Handicapé de 711 €, alors que le seuil de pauvreté est à 910 €). Les militant-e-s du Dal, considérant à juste titre que la jonction des luttes est primordiale, décident de les rejoindre. Les forces de police ne l’entendent pas de cette oreille, arrivent à fond de cale pour bloquer la caravane, ce qui a pour effet d’amener les militant-e-s de NPNS à venir chercher les camarades du Dal. La police a donc été obligée de battre en retraite, laissant l’unité des luttes se faire. Belle image offerte aux nantais-es de fourgons de polices en marche arrière devant un simple bus de miséreu-x-ses. Morbleu, imaginons ce que ça donnera «quand tous les pauvres s’y mettront».
Dimanche la caravane du Dal a continué sa route vers le village de Notre des Landes pour dénoncer la décision de l’UMP et du PS de Loire-Atlantique d’y faire un aéroport au beau milieu des champs, offrant au passage plus de 500 millions d’€uros au groupe Vinci pour le construire et l’exploiter par la suite. 500 millions d’€uros qui seraient pourtant bien mieux employés à construire des logements sociaux. La caravane poursuit son périple vers Rennes, Angers, Montreuil-Bellay (pour évoquer les sinistres camps d’internement des tziganes de 1942, ce qui n’est pas sans rappeler le sort des roms aujourd’hui), Saumur, Tours, tant le problème du mal-logement est patent partout.
A noter, que pendant ce passage de la caravane du DAL, Monsieur Jean-Marc Ayrault, député-maire de Nantes et président du groupe socialiste à l’assemblée nationale a malencontreusement rencontré une tarte à la crème qui a tout sali son beau costume. Il se dit que cette tarte à la crème serait tombée d’un avion survolant Nantes juste à cet instant précis. Il a pas de chance cet homme.
NPA de Loire-Atlantique.