Un travailleur malien sans papiers de Colombes (Hauts-de-Seine) est mort à la suite de deux décharges de Taser tirées par la police. Celle-ci indique, non sans cynisme, qu’il aurait « pété les plombs » au moment de son interpellation. En fait c’est les plombs de son cœur qui ont probablement pété sous l’effet des décharges électriques de 50 000 volts. Comme le dénonce Amnesty international et le NPA depuis 2006 – l’entreprise Taser a été déboutée de son action en diffamation contre Olivier Besancenot – cette arme, utilisée plus de vingt fois par mois en France, est extrêmement dangereuse. Elle peut tuer ou générer des dégâts irréversibles. Exigeons que toute la lumière soit faite sur ce décès et que le Taser soit interdit. Pour le ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, « l’alternative au Taser c’est l’arme à feu », reprenant mot pour mot l’argumentaire de la société Taser. Non, M. Hortefeux, dans ce cas, l’alternative c’est la fin de la criminalisation des sans-papiers et leur régularisation.