Après avoir refusé d’attaquer Dexia au tribunal pour quatre emprunts toxiques que la banque avait placés à la ville, dont un était passé de 3% à presque 20% de taux d’intérêt, en 2017, la ville a renégocié deux emprunts toxiques avec l’aide du Fonds de l’État créé pour la circonstance (c’est-à-dire avec nos impôts).
En 2018, la ville va renégocier un autre emprunt. Le taux du nouveau prêt sur 20 ans refinançant l’ancien emprunt est de 3,90 %. C’est un taux trois fois supérieur au taux d’un emprunt immobilier pour les particuliers sur 20 ans, qui est de 1,30 %. Or, les banques privées se financent aujourd’hui auprès de la BCE à un taux de 0 %, voire de – 0,40 %, c’est-à-dire qu’elles reçoivent de l’argent lorsqu’elles empruntent ! Un privilège scandaleux.
Cette renégociation a un coût. Si aujourd’hui, on additionne les 3 indemnités payées par la commune pour ces 3 emprunts toxiques, on obtient un total de pénalités de 4 122 123 € !
Cette somme faramineuse payée aux banques est à mettre en relation avec des dépenses du budget de la collectivité prévues pour 2018 : 16 450 000 € de frais de personnel en 2017, 1 349 031 € de subventions aux associations pour 2018, ou encore 2 503 000 € de participations prévues aux organismes publics (comme le CCAS, la crèche intercommunale…)
Le total des indemnités payées aux banques représente donc 25 % des dépenses de personnel, 3 fois les subventions aux associations, 1,6 fois les participations aux organismes publics.
Cette dette illégitime ne doit pas être payée !
Monica Casanova, élue NPA à Lormont