Le week-end des 16 et 17 juin, le NPA organisait des rencontres nationales de l’Éducation nationale, une première depuis 2015. Trente personnes ont discuté et élaboré ensemble sur notre activité politique, syndicale et pédagogique.
En commençant par un bilan d’étape sur la mobilisation des retraites. Si les personnelEs se sont emparé des dates de grève générale, la grève reconductible n’a pas pris, en particulier dans notre secteur. L’unité de l’intersyndicale a été un élément clé dans le déclenchement de la grève (y compris lorsqu’elle a appelé à bloquer le pays autour du 7 mars), mais la faiblesse de l’auto-organisation (assemblée générale, cortège d’établissement en manifestation) a été une limite pour dépasser les rythmes nationaux. À moins que ceux-ci aient convenu à la majorité des personnelEs, ce qui expliquerait son faible intérêt pour les cadres d’auto-organisation.
Renouveau de la pensée syndicale, politique et pédagogique
Nous avons fait un tour d’horizon des syndicats dans lesquels les militantEs du NPA interviennent : FSU, SUD éducation et CGT éduc’action. Et réamorcé la discussion collective sur nos interventions.
Que représente l’école pour le système capitaliste et de quelle manière est-elle utilisée pour mater et contenir la jeunesse ? Elle est en première instance un outil de l’État au service du patronat (la « garderie du Medef », dont le gouvernement Macron a souvent usé), mais aussi de transmission de l’idéologie dominante, en matière notamment de genre, LGBTI+phobie, racisme, islamophobie… Elle est aussi un outil de reproduction sociale qui doit légitimer l’ordre existant (grâce à la méritocratie). Ainsi, nous avons abordé l’école dans le système libéral post-industriel actuel et les enjeux des réformes Macron/Blanquer.
Sur les grands courants pédagogiques, il y avait bien longtemps que le NPA n’avait pas organisé un atelier de réflexion. La discussion fut riche et éclairante : nous n’attendrons pas le Grand Soir pour mettre en œuvre dans nos classes des pratiques collaboratives et émancipatrices pour les jeunes.
Il a aussi été question de la place des personnelEs de l’Éducation nationale : quel point d’appui, voire locomotive, peuvent-ils être dans les luttes ?
Une équipe d’animation (paritaire) de 14 membres a été désignée, avec l’objectif de mener les activités habituelles de notre commission (articles, vidéos, atelier à l’Université d’été), et de construire un collectif intellectuel et militant.