C’est un joli nom camarade. Régis, tu nous as quittés la veille de l’anniversaire de la naissance de Karl Marx, encore un calembour obscur pour nos esprits mal aiguisés.
Anticapitaliste, écologiste, profondément humaniste, contre toutes les injustices, tu es élu municipal sur une liste citoyenne à Missillac en 2008. Délégué de la Loire-Atlantique, tu t’impliques nationalement dans la création du NPA. Aller-retour à Paris, on se chamaille sur une virgule, un mot. Aller-retour à Paris, on discute sans fin poésie. Un comité local NPA Saint-Nazaire et alentours se crée, auquel tu participes.
Notre-Dame-des-Landes, on campe, semaine de la résistance-camp climat. Depuis tu es de tous les combats : Palestine, Nuit Debout, retraites, Gilets jaunes, Front social, collectif Vive La Commune... Tu étais à l’accroche de la première étincelle révolutionnaire, l’espoir chevillé au corps, éclaireur de toutes les luttes à mener.
C’est un joli nom camarade
À l’écoute, dans l’empathie, cherchant à tout résoudre par le dialogue, tu étais auprès des plus fragiles dans ta vie professionnelle et associative : élèves en situation de handicap, personnes réfugiées, marginalisées.
Camarade de rires et de colères, toujours t’importait le commun. Le Commun, le partage des richesses, la solidarité avec celles et ceux qui n’ont rien. Notre commun, l’amour de Camus, des chats, des livres, cette envie de faire ensemble et de rendre le monde autour de nous un peu moins pourri, un peu plus juste. Tu vas nous manquer camarade.