Le 7 mai, à Saint-Denis, au cinéma l’Écran, a été projeté le documentaire « Rouge, le journal qui annonce la couleur », « Rouge », l’hebdo de la Ligue communiste révolutionnaire devenu quotidien pendant trois ans à partir de 1976, en présence d’Olivier Besancenot et Edwy Plenel.
Il y avait près de 130 personnes, beaucoup d’ancienNEs mais pas que, pour découvrir ou redécouvrir les images de cette aventure qu’a été la sortie d’un quotidien national le 15 mars 1976, par des militantEs inexpérimentéEs mais volontaristes.
Le souffle de Mai 68
Pour réaliser ce documentaire, Olivier Besancenot a réuni à Rotographie, l’imprimerie créée avec Rouge quotidien, quelques-unEs des militantEs qui le fabriquaient, de l’imprimerie et du comité de rédaction — dont Edwy Plenel. Les articles, les photos, les exemplaires archivés par l’association Radar ont été ressortis. Ce temps où le souffle de Mai 68 était encore là explique cette prouesse militante quotidienne. C’était aussi le temps d’avant la révolution numérique. Le documentaire montre bien les conditions de réalisation du journal, artisanales au regard de ce qui se fait aujourd’hui, démesurées au regard du faible professionnalisme des acteurEs qui ont dû tout (ou presque) inventer.
Hommage aux anciens dionysiens
Olivier Besancenot a rendu hommage à trois camarades dionysiens, engagés dans cette aventure, Michel Spagnol dit « Thomas » du comité de rédaction et Alain Valet dit « Bruno » mécanicien d’entretien du parc machine, qui nous ont quittéEs depuis. Il a rappelé l’engagement d’Alain Krivine, dionysien lui aussi, figure de la révolte de 1968 et dirigeant de la LCR reconstruite après la dissolution de 1973 à la suite de la manifestation contre le meeting des fascistes à la mutualité.
Cela a été l’occasion de faire connaître la souscription pour l’achat du local de l’imprimerie, qui existe toujours et dont il est indispensable pour le NPA-A de se porter acquéreur dans la période sombre que nous avons devant nous. De nombreuxEs participantEs à cette soirée sont repartiEs avec les fac-similés des numéros du quotidien et ont laissé plusieurs centaines d’euros en soutien.
Cette soirée a fait œuvre utile dans la transmission des expériences pour les générations nouvelles de militantEs.
Correspondant