Samedi 6 décembre, une bonne soixantaine de personnes, pour la plupart n’appartenant pas au NPA, se sont retrouvées à Run ar Puns. Ce café-cabaret historique de Châteaulin (dans le centre du Finistère) et le comité NPA local ont accueilli Alain Krivine pour parler de Mai 68 et de son actualité.
Après l’évocation détaillée de la révolte estudiantine, des conditions politiques et sociales qui ont permis de mettre 10 millions de salariéEs en grève, Alain a insisté sur les causes qui empêchent aujourd’hui de fédérer la classe ouvrière et paysanne, ainsi que sur les reculs que subissent les mouvements anticapitalistes et altermondialistes depuis le début des années 2000. Il a expliqué pourquoi le Front de gauche a échoué, pourquoi il faut rester prudent sur l’attrait que peuvent avoir des mouvements dits « réformistes-radicaux » comme Syriza en Grèce ou Podemos dans l’État espagnol, et les désillusions qui s’en suivraient s’ils accédaient au pouvoir sans l’existence d’un fort mouvement anticapitaliste. Son propos a aussi porté sur pourquoi le militantisme est en crise, et pourquoi le FN attire les classes populaires. La seule piste pour en sortir, c’est de militer encore et toujours, avec la grève générale en perspective et des comités de grève élus, contrôlés, dans l’unité des classes populaires.
Le débat a porté sur nos moyens pour sortir du capitalisme, l’écosocialisme, les ZAD, la décroissance, la baisse du temps de travail, la violence... Les discussions se sont poursuivies de façon conviviale et tardivement autour du bar.