Publié le Dimanche 15 février 2009 à 10h52.

Sous le signe de l'internationalisme !

C’est sous le signe des grèves générales en Guadeloupe et en Martinique, et de la solidarité avec la résistance du peuple palestinien contre la politique criminelle du gouvernement israélien à Gaza, que s’est manifesté l’internationalisme du congrès de fondation du NPA.

Les interventions du représentant du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), Nasser Al Kafrana, et du militant israélien des droits de l’Homme Michel Warschawski ont été des moments forts du congrès.

Mais le plus significatif a été la tenue, durant le congrès, d’une conférence de la gauche anticapitaliste et anti-impérialiste internationale, avec plus d’une trentaine d’organisations et de partis. Après les conférences européennes de juin et décembre 2008 à Paris, la réunion internationale de Belém, à l’invitation du Psol (parti anticapitaliste brésilien) et du NPA, cette conférence internationale, à l’invitation du NPA, confirme que se dessinent de nouvelles relations entre organisations de la gauche anticapitaliste internationale. L’intérêt pour l’expérience du NPA explique évidemment l’importante participation de délégations étrangères. Il faut souligner la présence d’organisations et de partis significatifs de tous les continents. Il faut aussi souligner la présence de représentants des expériences en cours en Amérique latine contre l’impérialisme.

Au-delà, c’est le produit d’un changement de la situation internationale, résultant de la crise globale que connaît le système capitaliste. Les nécessités d’une discussion sur les réponses anticapitalistes à la crise, les exigences d’une réorganisation du mouvement ouvrier et de la gauche mondiale alternative aux vieilles organisations traditionnelles de la social-démocratie et du post-stalinisme, l’émergence de nouvelles formations de la gauche radicale poussent à de nouvelles convergences. La crise va redéfinir le paysage social et politique, les rapports de force, les hiérarchies entre États, les centres de gravité de la politique mondiale.

Il y a, plus que jamais, face à la crise capitaliste mondiale, besoin de plus d’internationalisme. Certes, il ne s’agit pas de décréter une nouvelle Internationale, mais il faut avancer dans la voie d’un réseau international d’organisations et de partis, de renforcer les coopérations, d’agir ensemble contre la crise, en solidarité avec les luttes en cours comme la Palestine, de multiplier les échanges d’expériences, et enfin de créer les cadres de discussion pour avancer dans la construction de nouveaux programmes et projets, vers de nouveaux rassemblements internationaux, vers une nouvelle Internationale.