L’eau est une ressource vitale qui doit être considérée comme un bien public.
Menacée par le dérèglement climatique qui crée des sécheresses par raréfaction voire absence de pluies, polluée par les tombereaux de produits chimiques déversés dans les sols, gaspillée dans des activités industrielles très consommatrices (agriculture intensive, nucléaire..., l’eau se raréfie. Aussi, elle ne peut rester sous l’emprise des multinationales qui l’ont privatisée pour en tirer de juteux bénéfices. Les collectivités qui leur ont délégué leur service de l’eau ont peu de moyens de contrôle de la gestion et des travaux réellement effectués sur les réseaux. La privatisation de l’eau, c’est la corruption lors du passage des marchés et la surfacturation. L’eau est une ressource vitale qui doit être considérée comme un bien public.
Nos propositions pour gérer l’eau en tant que bien commun
∙ Exproprier toutes les entreprises qui se sont approprié l’eau. Reprise des salariéEs dans le secteur public (article L.1224-3 du code du Travail).
∙ Mettre en place des régies publiques administrées directement par les collectivités, les consommateurs et les salariéEs.
∙ Attribuer un quota de m3 d’eau par an et par personne gratuit (à déterminer collectivement, sachant que la consommation annuelle moyenne par personne s’élève à 55 m3), au-delà le prix fortement progressif incitera à économiser la ressource.
∙ Mettre fin au gaspillage de l’eau pour les consommations inutiles comme la neige artificielle et de luxe comme les golfs et piscines privées...
∙ Promouvoir la sobriété dans l’utilisation de l’eau par un plan de développement de l’agriculture bio et l’agroforesterie, des procédés de production de biens économes en eau, la récupération des eaux usées (eau de lavage) pour les WC et usages domestiques, la dépollution des eaux usées à l’échelle industrielle et agricole.
Un autre modèle agricole
L’agriculture écologique, bio et locale est bonne pour le climat, la biodiversité et l’eau. Nous luttons avec d’autres, en particulier la Confédération paysanne, pour promouvoir un autre modèle agricole :
∙ interdire les pesticides ;
∙ imposer la gratuité des cantines avec du local et du bio ;
∙ attribuer à chacunE un montant mensuel alimentaire à dépenser dans des circuits proposant une alimentation bio de qualité, en garantissant une juste rémunération des producteurs
∙ développer les cultures maraîchères à la place des céréaliers ;
∙ arrêter l’agriculture industrielle orientée vers l’exportation ou l’alimentation des élevages.
Nous sommes favorables à :
∙ une agriculture paysanne avec reconnaissance et soutien des petites fermes ;
∙ une répartition équitable de l’eau, une irrigation compatible avec les écosystèmes ;
∙ un modèle d’élevage paysan respectant les animaux et le vivant, fermeture des élevages industriels