Les gouvernements ont imposé aux régimes spéciaux (des organismes propres à une profession : régimes des marins, des militaires, des cultes…) ou à une entreprise (régimes de l’Opéra de Paris, de la SNCF, de la RATP, etc., maintenus à la création de la Sécu), des dispositions déjà appliquées aux caisses de retraite de la fonction publique :
• En 2008, l’allongement de la durée de cotisation exigée pour bénéficier de la retraite à taux plein ;
• En 2010, la décote lorsque le ou la retraitéE n’a pas cotisé le nombre de trimestres suffisants pour bénéficier de la retraite à taux plein ;
• En 2017, l’âge légal de départ à la la retraite des fonctionnaires est repoussé de 60 à 62 ans. Macron annonce son intention de liquider le régime de retraite de la SNCF ; son Premier ministre Édouard Philippe déclare qu’en 2020 « il n’y aura plus de recrutement au statut » et il qu’il sera mis en place un régime par points. Pendant les périodes de travail professionnel les cotisations pour la retraite sont converties en points et lorsque l’on fait valoir ses droits à la retraites les points sont convertis en pension. La valeur des points est variable et il n’est pas possible de connaître auparavant le montant de la pension. L’enjeu de cette réforme est de baisser le montant de la retraite. En calculant le montant des retraites sur des points accumulés durant 25 ans et non plus sur les six derniers mois toujours mieux rémunérés, on réduit de beaucoup le montant de la pension. C’est pourquoi Macron ne veut pas de la retraite conçue comme le salaire continué. Les cheminotEs ont été les premiers à bénéficier du salaire continué et ont été à l’avant-garde des mobilisations mais ils et elles ne sont pas les seuls à bénéficier du salaire continué, cela concerne aussi les salariéEs de la RATP, de la CNIEG (Caisse nationale de retraite des industries électriques et gazières) parmi les plus menacés dans une période proche), sans oublier les fonctionnaires qui reçoivent des pensions calculées à l’identique de celles des régimes spéciaux.