Fin janvier 2020, la dernière édition du Festival d’Angoulême a eu la chance d’être épargnée par les conséquences de la pandémie qui ne commençait qu’à pointer son vilain nez. La 47e édition de janvier 2020 fut un important succès public et fut marquée par de nombreuses manifestations en soutien à la profession, contre la visite de la Macronie et par l’action des artistes eux-mêmes.
«Le fond de l’air était rouge » écrivions-nous à propos du 47e festival de BD d’Angoulême. La 48e édition, du 28 au 31 janvier, n’est pas annulée, mais complètement perturbée et pourrait avoir deux dates en 2021.
La création d’un probable diptyque
Les organisateurEs du festival, après avoir longtemps espéré que l’épidémie verrait sa course stoppée, ont dû se rendre à l’évidence. Janvier c’est déjà demain et il devenait impossible de maintenir les investissements habituels (invités internationaux, bulles, chapiteaux, stands multiples). Organisation, association du FIBD1, partenaires publics et soutien ont donc fait le choix d’incarner l’évènement en un diptyque :
– À la date habituelle de fin janvier, un évènement réduit répondant aux contingences sanitaires. En clair pas de fiesta !
– En période printemps-été (dates restant à déterminer en fonction de l’évolution des règles sanitaires), un évènement présentiel avec le but de réunir le public le plus nombreux possible.
Un pari difficile
AuteurEs, éditeurEs, acteurEs de la chaine du livre répondront-ils présent sans un soutien financier résolu du ministère de la Culture ? Il faut l’espérer mais ce n’est pas la petite augmentation du budget de la Culture qui va permettre de pouvoir répondre à toutes les difficultés du secteur. En BD comme ailleurs, il va falloir bouger le gouvernement. Rappelons que le grand prix 2020 s’appelait Révolution !. À suivre…
- 1. Festival international de la bande dessinée.