Il n’y aurait pas d’argent pour la culture... Mais le 10 mars dernier, les funérailles quasi nationales d’Alain Resnais ont donné lieu à une gabegie d’argent publique.
Autour de l’église Saint-Vincent-de-Paul, pas moins de quatorze fourgons de police, toutes les rues autour de l’église fermées, même aux piétons. Et la nuit précédente, des camions grues avaient enlevé toutes les voitures.
Et comme on est dans une vraie république bananière, les nombreux SDF du quartier avaient été priés d’aller voir ailleurs, tandis qu’une escouade de balayeurs municipaux nettoyaient trottoirs et caniveaux pour ne pas choquer les VIP avec les canettes et papiers gras qui font l’ordinaire du quartier.
Dans le cadre des élections municipales, sécurité et propreté sont les mamelles des programmes des principaux candidats...
Catherine Segala