Publié le Lundi 10 février 2014 à 14h44.

David Harvey : ville et capitalisme

Harvey : Le capitalisme contre le droit à la ville

ISBN 978-2-35480-095-6 7,50 euros, 96 pages en librairie le 24 aout 2011. Commander à la librairie La Brèche.

Le Capitalisme contre le droit à la ville Néolibéralisme, urbanisation, résistances Coll. : Hors collection Que peut bien vouloir dire « droit à la ville » ? Cette interrogation est indissociable d’une multitude d’autres questions. Quelle ville voulons-nous ? Quel genre de personnes voulons-nous être ? À quelles relations sociales aspirons-nous ? Quelle vie quotidienne trouvons-nous désirable ? Quelles valeurs esthétiques défendons-nous ? Quel rapport à la nature souhaitons-nous promouvoir ? Quelles technologies jugeons-nous appropriées ? Le droit à la ville ne se réduit ainsi pas à un droit d’accès individuel aux ressources incarnées par la ville : c’est un droit à nous changer nous-mêmes en changeant la ville de façon à la rendre plus conforme à nos désirs les plus fondamentaux. C’est aussi un droit plus collectif qu’individuel, puisque, pour changer la ville, il faut nécessairement exercer un pouvoir collectif sur les processus d’urbanisation. Il importe dans cette perspective de décrire et d’analyser la manière dont, au cours de l’histoire, nous avons été façonnés et refaçonnés par un processus d'urbanisation toujours plus effréné et étendu, animé par de puissantes forces sociales et ponctué de violentes phases de restructurations urbaines par « destruction créative », ainsi que par les résistances et les révoltes que ces restructurations suscitaient. On saisira alors toute l’actualité de la thèse d’Henri Lefebvre : le processus urbain étant essentiel à la survie du capitalisme, le droit à la ville, autrement dit le contrôle collectif de l’emploi des surplus dans les processus d’urbanisation, doit devenir l’un des principaux points de focalisation des luttes politiques et de la lutte des classes. (Cet essai est une version développée et enrichie d’un article publié dans La Revue Internationale des Livres et des Idées n° 9, janvier-février 2009.) David Harvey enseigne l’anthropologie à l’université de New York. En 1969, il publie Explanation in Geography, qui devient rapidement un ouvrage central de la géographie scientifique. Figure majeure de la théorie sociale, il est reconnu comme celui qui a intégré la dimension géographique à l’analyse marxiste du capitalisme. Il est notamment l’auteur de Géographie de la domination (Les prairies ordinaires, 2008) et Géographie et capital. Vers un matérialisme historico-géographique (Syllepse, 2010). 95 pages édition : août 2011

Harvey : Paris, capitale de la modernité

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Commander à la librairie La Brèche (32 euros).

Comment, au milieu du XIXe siècle, Paris a-t-elle pu devenir l'incarnation urbaine de la modernité ? Pour répondre à cette question, David Harvey a exploré les mutations connues par la ville à cette époque : transformation physique, avec les grands projets d'Haussmann, qui remplace le plan médiéval par les grands boulevards ; transformation économique, avec une nouvelle forme de capitalisme dominée par les puissances financières et industrielles ; transformation culturelle, avec l'irruption de ce qu'on appellera plus tard le modernisme ; transformation sociale, avec l'émergence de violents antagonismes de classes qui atteignent leur paroxysme dans les révolutions de 1848 et de 1871. En présentant la ville moderne comme le produit instable de forces hétérogènes et contradictoires, David Harvey nous offre une image vivante du fonctionnement de Paris ainsi qu'une vision panoramique de la période décisive que fut le Second Empire. Mais cette analyse de la ville moderne est aussi l'occasion d'une réflexion magistrale sur la ville contemporaine - sur la part de la population dans l'urbanisation, sur son accès aux ressources, en somme sur le "droit à la ville". 530 pages édition : mars 2012