Une centaine de personnes étaient présentes jeudi 15 mars au meeting organisé par les comités des 5e et 13e arrondissements de Paris où les militants du NPA interviennent, notamment sur la gare d’Austerlitz, l’hôpital de la Pitié-Salpétrière et plusieurs universités.
Alors que Macron et son gouvernement attaquent frontalement tous les travailleurEs, des mobilisations commencent à la SNCF, à l’hôpital, à l’université. Les interventions de la tribune composée d’une salariée de l’hôpital, d’une cheminote et d’une étudiante l’ont bien montré : tous les secteurs subissent la politique de Macron qui a décidé d’engager le bras de fer avec les cheminots. Et seule une contre-attaque générale permettra d’inverser la tendance.
C’est là que l’expérience de mai 1968 est importante. Alain Krivine a rappelé que cet événement, souvent édulcoré, c’est avant tout un mouvement ouvrier : une grève générale de 10 millions de personnes, des usines occupées, des manifestations de masse… Un rapport de forces qui a contraint le gouvernement à lâcher du lest pour apaiser la colère. Mais Alain Krivine a aussi insisté sur ce qui a manqué en mai 1968. Les communistes révolutionnaires étaient bien faibles pour contrer la politique de la gauche et des syndicats qui avaient peur de l’explosion sociale. Ils n’ont pas réussi à pousser à la création de comités dans lesquels les travailleurEs auraient pu s’organiser et se coordonner pour amplifier la lutte. C’est là la grande limite de mai 1968… à méditer dans les semaines qui viennent !
Car pour nous, la meilleure manière de commémorer mai 1968, c’est de renouveler l’expérience, en allant plus loin cette fois.