Publié le Samedi 11 janvier 2025 à 18h00.

Jean Puyade

Jean Puyade est décédé le 12 décembre 2024. Il avait rejoint le NPA à sa création en 2009 apportant son expérience militante, notamment dans le cadre de la solidarité internationale. Longtemps, il a milité avec les militantEs de l’OCI (Organisation communiste internationaliste).

Laissons la parole à Serge qui a rendu un hommage complet dans l’Insurgé à Jean Puyade :

« Né en 1940, il est élève à l’École normale d’instituteurs de Versailles, et brièvement adhérent des Jeunesses communistes, puis il rejoint le groupe trotskiste La Vérité animé par des militantEs qui proclameront l’OCI en 1965. Il est alors étudiant en espagnol à la Sorbonne et milite au CLER (Comité de liaison des étudiantEs révolutionnaires) fondé en 1961.

Le CLER regroupe alors à peine quatre douzaines de militantEs dont la moitié sont membres du groupe La Vérité. Ces militantEs interviennent au sein de l’UNEF, l’organisation syndicale étudiante. […]

Il devient professeur d’espagnol et rédige une thèse sur le surréalisme en Argentine. En 1968, comme d’autres organisations, l’OCI est dissoute par le gouvernement de De Gaulle. Cela ne met pas fin, bien évidemment, à l’activité des militantEs. Pour Jean Puyade, cette activité se traduit en particulier par sa participation à la construction d’une organisation dans une Espagne encore aux mains de la dictature franquiste, puis par des responsabilités croissantes sur le plan international. De facto, une activité de permanent.

C’est ainsi que, pour de longues années, son engagement professionnel et politique va le conduire en Amérique latine, au Brésil et en Argentine notamment. […]

Quant à l’OCI, devenue PCI, cette organisation — dont la direction s’est assujettie au PS et à Force ouvrière, elle dégénère rapidement au cours des années 1980, procédant à des exclusions brutales de tous ceux qui résistent à cette évolution. Celui que certains appellent encore ‘‘Johnny’’ rompt alors avec le PCI et le courant lambertiste en 1987. Revenu en France, Jean prend un poste d’enseignant d’espagnol dans l’agglomération parisienne. »

Le monde entier l’intéressait. L’Amérique latine demeurait sa passion1. Il a écrit de nombreux articles dans Carré rouge, dans l’Anticapitaliste, notamment sur la situation politique en Amérique latine. 

Un hommage lui sera rendu le samedi 18 janvier de 18 h à 21 h au Maltais Rouge, 40, rue de Malte, 75011 Paris.

Ses camarades du NPA de Paris