Publié le Mardi 6 mai 2014 à 10h45.

Les candidats du NPA « L’UE n’est pas réformable »

Soumis par tonio le mar 06/05/2014 - 10:45

Article des Dernières nouvelles d'Alsace. Faute d’unité à la gauche de la gauche, les candidats NPA s’élancent pour les européennes sous la bannière de leur seul parti. Rencontre hier avec la tête de liste pour l’Est, Gaël Diaferia.

Être unis, « on pensait que ça répondait à un besoin », soupire Gaël Diaferia, tête de liste du NPA dans l’Est, à l’évocation de l’accord qui ne sera pas avec le Front de gauche. Un besoin d’unité face à la menace à l’extrême droite (le Front national est crédité de plus de 20 % dans le pays) et un besoin… de mise en commun des moyens de campagne : « Le NPA a des moyens financiers limités », poursuit la tête de liste. Le parti d’Olivier Besancenot n’engage donc des candidats que dans cinq des huit grandes circonscriptions françaises.

« En rejet du gouvernement »

Gaël Diaferia, 33 ans, fonctionnaire à Metz, se présente comme « l’un des 5 millions de travailleurs auxquels le gouvernement Valls a décidé de geler le point d’indice. On en est à 15 % de baisse de pouvoir d’achat en 10 ans ! », s’exclame-t-il.Sa candidature aux européennes se pose « en rejet du gouvernement, et en rejet de l’Union européenne telle qu’elle existe. Et elle n’est pas réformable. » « Ce qu’on veut dire aux gens, c’est que ceux qui leur font croire que l’Europe peut être plus sociale sont des menteurs, et pareil pour ceux qui font croire que les frontières peuvent nous protéger. »« Nous, on ne croit pas que notre place dans le Parlement européen pourra changer radicalement la vie des classes populaires européennes. Le Parlement européen, il ne sert quand même pas à grand-chose… », dit-il sans trouver à répondre à des cas concrets comme le rejet du traité ACTA ou la tentative – échouée d’une voix – de plafonner les aides de la PAC.Une Europe « pas réformable », un Parlement « qui ne sert pas à grand-chose »… Mais alors pourquoi vouloir y aller ? « On veut se servir de ces élections comme d’une tribune. Pour exposer notre programme de lutte, pour populariser les mesures pour lesquelles il faut se battre », répond Gaël Diaferia. Et « on veut dire aux gens qu’il y a une autre voie que le vote FN pour exprimer sa colère ».par Anne-Camille Beckelynck,