Article de Bien Public
En pleine séance de tractage sur le marché de Dijon et à dix jours du scrutin européen, nous avons rencontré la tête de liste NPA (Nouveau parti anticapitaliste) pour la circonscription Est, Gaël Diaferia. Accompagné de la Côte-d’Orienne Danièle Patinet (n°6 sur la liste NPA), il a de nouveau martelé les principaux engagements de son parti pour cette campagne continentale. « Nous ne militons pas contre l’Europe, mais pour une autre Europe », insiste cet employé administratif de 33 ans, déjà candidat lors des deux derniers scrutins législatifs et municipaux, à Metz.
« L’ouverture des frontières, c’est une chose. Mais à l’heure actuelle, elle est surtout réelle pour les capitaux, beaucoup moins pour les êtres humains. Depuis des années, nous sommes favorables à un élargissement de l’Europe et à une disparition des frontières. Mais dans un seul et unique but : niveler le niveau des populations par le haut. » Face à des sondages médiocres (2 % en moyenne) et une extrême droite galopante, le candidat mosellan refuse le fatalisme. Il préfère au contraire miser sur une occupation permanente du terrain pour mieux contrer ses adversaires. « Tous les scrutins sont bons pour diffuser notre message. En période de crise, on observe toujours un repli sur soi, qui se traduit par une montée du nationalisme et un élan de patriotisme exacerbé. Même s’il ne s’agit pas de comparer le gouvernement avec le Front National, on s’aperçoit que certains discours d’Arnaud Monteboug vont aussi parfois dans ce sens. C’est contre cette politique, qui a pour vocation de diviser les peuples, que nous luttons. Et ces élections européennes sont aussi là pour rappeler que plus nous lutterons de façon unie, plus vite nous parviendrons à faire évoluer les choses. »