Présentation en présence de l'auteur, vendredi 2 octobre à partir de 18 h 30 à la librairie La Brèche.
Le dernier ouvrage d’ Olivier Le Cour Grandmaison nous fait découvrir une nouvelle page barbare de l’histoire du colonialisme, perpétré notamment par l’État français.
À l’origine, une situation évoquée par ce constat d’un médecin en 1888 : « Dans certaines localités de la zone intertropicale, l’histoire de la colonisation n’est en effet qu’une longue chronologie de désastres lamentables : des milliers d’hommes y ont succombé tout à tour, tristes victimes de l’ignorance des lois de l’hygiène et du choix judicieux des établissements ».
Cette hécatombe ralentit la colonisation vantée même par Victor Hugo : « Allez… emparez-vous de cette terre. Prenez-là. À qui ? À personne… Versez votre trop-plein dans cette Afrique et, du même coup, résolvez vos questions sociales, changez vos prolétaires en propriétaires.. Faites des routes, faites des ports, faites des villes : croissez, colonisez ».
Pour surmonter les désastres engendrés par le climat, la pollution des eaux, les maladies tropicales, de nombreux praticiens vont travailler à développer une « hygiène exotique » faite de contrôle et d’adaptation de l’alimentation et des boissons, de gestion de la sexualité interraciale, du développement d’un habitat, l’ensemble assis sur une division raciale du travail et le maintien de l’esclavage domestique.
Le travail d’Olivier Le Cour Grandmaison dévoile avec précision cette histoire en analysant enjeux et conséquences de ces pratiques. Une rencontre à ne pas rater donc.