Editions L’Éclat, 2014, 25 euros
Autoportrait collectif et manuel de vouloir vivre... 700 pages, 1,125 Kg de radicalité vécue au quotidien, d’expériences de squats, de Zad, de Notre-Dame-des-Landes, de démontage de Mac Do, de fêtes, d’une culture sortie des sentiers battus ! Pas de théorie, pas de « politique », rien que du vécu, de la colère, de l’indignation, de la créativité, de l’action, du bien vivre, du collectif.
Et Maïssa dit « Faut faire l’action... Rien ne bougera sans une nouvelle action ». En voilà un pétard de 14 juillet qui devrait donner du grain à moudre aux partis politiques : le siècle n’a que 14 ans et le collectif Mauvaise Troupe a déjà plein d’histoires à raconter, de petites victoires au quotidien ou de grandes… Il y en a qui n’attendent pas le grand jour pour vivre comme ils veulent que la vie soit, et ils s’en donnent les moyens : « s’organiser sans organisateurs ».
Ce n’est pas un livre, c’est « un pic, un cap, une péninsule »... « Le monde est invivable », « la révolution comme prise de pouvoir est battue en brèche depuis des décennies et n’existe même plus comme pôle de tension ». Alors, en attendant, il faut « partir de là où on est » et se créer la vie qui va bien, où au moins qui permette de conjuguer l’imaginaire et les possibles.
Catherine Segala