Edilivre, 2014, 24,50 euros.
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Le titre La Palestine, une question juive peut interpeller les lecteurs de l’Anticapitaliste et pour lever de prime abord toute ambiguïté, il faut dire que l’auteur, Richard Wagman, est un membre actif du NPA, fondateur en France de l’Union juive pour la paix (UJFP). Internationaliste, tout au long de son livre, l’auteur fait référence aux diverses composantes de la diaspora, dans le monde entier (seul un Juif sur trois vit en Israël), en désaccord et refusant la prétention de l’État d’Israël et de ses divers dirigeants depuis 1948, de s’exprimer au nom du peuple juif.
C’est en cela que la Palestine est une question juive, car l’ensemble des Juifs est engagé de force par l’action des gouvernements d’Israël. Il ne faut pas tordre le bâton dans l’autre sens, à savoir que la diaspora, dans son ensemble, serait en opposition avec l’action des dirigeants de l’État d’Israël, ce qui n’est évidemment pas le cas. Cet ouvrage porte donc plus sur les Juifs que sur la Palestine. Cependant, sans vouloir forcer les textes, une claire prise de position en faveur d’un état de Palestine, laïque, « binational » à défaut de qualificatif plus précis, égalitaire sur tous les plans – économique, politique… – semble être la ligne d’horizon.
Ce volume s’adresse à tous. L’introduction réserve quelques surprises et la conclusion offre des perspectives contemporaines à la lumière de l’expérience historique. Il commence par une chronologie du conflit judéo-arabe en Palestine pour examiner ensuite les débats politiques et éthiques qui ont traversé la construction des nationalismes juif et palestinien. À lire donc.JPP