Encore un roman d’anticipation, plus intime, plus primitif. On ne sait si c’est le drame personnel ou l’effondrement d’une société, la pénurie, les émeutes qui l’ont fait fuir au fond des bois. Ici il n’est plus question d’argent, d’échange ou de politique. Il est question de survie et de solitude. Vivre à l’état sauvage en se contentant du minimum, s’endurcir, chasser, ne pas penser et surtout, surtout ne pas se lier à l’autre.
Elle sait que retrouver un plaisir simple tel que la lecture la mèneront à sa perte. La laisseront en proie à l’autre et aux traumatismes qu’elle ne pourra supporter. « Survivre à tout prix est harassant ». Magnifique livre sur une femme seule dans les bois, retirée du monde, retirée d’elle-même.