Texte de Marcel Bozonnet et Judith Ertel. Avec Valérie Dréville, Marcel Bozonnet et Richard Dubelski.
Comme l’écrivent les deux auteurs du texte : « Nous avons voulu transmettre, faire sentir, voir… ce qui est à l’œuvre dans le soulèvement d’un peuple : le mouvement, la poussée, la marche, le flux, l’affrontement, l’enthousiasme, la colère, le risque et l’effacement de la peur de la mort ». Effectivement, qu’est-ce qui fait qu’à un moment donné se déclenche un mouvement populaire massif dont les participants sont prêts à faire des choses qu’ils n’avaient jamais envisagées auparavant, à prendre des risques… et qu’alors « ce qui paraissait impossible, devient possible » ?
Un personnage de la pièce dit à un moment donné qu’il n’est pas allé à la première grande manif de la place Tahrir au Caire parce que ça allait être comme d’habitude : trop faible pour avoir un quelconque impact. Et, justement, ce jour-là, ça n’a pas été comme d’habitude…
À partir de textes, entre autres de Victor Hugo, Mirabeau, Aimé Césaire, Robespierre et de l’historienne Sophie Wahnich, la pièce évoque essentiellement des moments de la Révolution française où le peuple de Paris prend l’initiative. S’y entremêlent des évocations et des témoignages sur les révolutions tunisienne, syrienne et égyptienne.
Aux récits des participants s’ajoutent des considérations politiques qui éclairent le sens des événements. Cela donne à la pièce une grande densité sans guère de moments de respiration. Mais elle mérite de mobiliser son attention. À voir donc si on en a la possibilité.
Henri Wilno
– À Paris, à la Maison des métallos jusqu’au dimanche 25 octobre ;
– à Cergy-Pontoise, à l’Apostrophe - Scène Nationale les 27 et 28 novembre ;
– à Amiens, à la maison de la culture les 1er, 2 et 3 décembre ;
– à Limoges, au centre culturel Jean-Gagnant les 16, 17 et 18 décembre.