Par Claude Serfati1. Immédiatement après la cérémonie officielle d’investiture qui s’est tenue le 14 mai au matin à l’Élysée, Emmanuel Macron a effectué la descente des Champs-Elysées sur un camion militaire produit par une filiale de Renault Trucks Défense. Il s’est ensuite rendu «au chevet des soldats blessés au combat (…) pour défendre notre nation et la liberté dans le monde», a indiqué son entourage.2
Personne ne devrait être surpris. Le nouveau chef de l’Etat, comme la quasi-totalité des candidats à la présidentielle, a fait de la défense une priorité et pris l’engagement d’augmenter son budget à hauteur de 2 % du PIB. Cet objectif est celui fixé au sommet de l’OTAN au Pays de Galles en 2014, à l’issue duquel les pays membres se sont engagés à s’en rapprocher d’ici à 2024, avec une proportion d’au moins 20 % de leur budget de défense consacrée à l’acquisition d’équipements militaires majeurs. Les pays membres de l’OTAN ont effectivement déjà augmenté leur budget de défense au cours des dernières années, et son secrétaire général, Jens Stoltenberg, s’en est félicité car « nous marchons dans la bonne direction en ce qui concerne le partage du fardeau et des dépenses militaires. »3
Cet objectif de 2 %, utilisé comme un slogan, n’a pas grande signification sur le plan statistique comme le reconnaît un rapport du Sénat, qui considère toutefois que son principal avantage est d’être « politiquement mobilisateur ».4 En somme, de justifier la poursuite des hausses du budget militaire.
« La grande muette »5 parle et obtient gain de cause
La démission du général de Villiers, chef d’état-major des armées (CEMA), a beaucoup fait parler. Selon le général Vincent Desportes, ce clash De Villiers-Macron serait « la plus haute crise politico-militaire en France depuis le putsch des généraux en 1961 ». C’est aller un peu vite en besogne car la situation est très différente. Il y a soixante ans, sur fond de divergences sur la façon de faire face à la lutte pour l’indépendance du peuple algérien, l’affrontement entre de Gaulle et les généraux factieux reflétait l’antagonisme entre deux options rivales sur la place de l’armée en France : réaliser directement un coup d’Etat sur un mode connu en Amérique latine – c’était la position des généraux soutenus par l’OAS – ou installer légalement, profondément et durablement l’armée au cœur de la 5e République. L’arrivée au pouvoir du général français le plus célèbre, qualifiée de « coup d’Etat permanent » par François Mitterrand, a réglé la question de la place de l’armée dans la société française.
Soixante ans après, elle est solidement installée dans l’appareil d’Etat. L’accord total entre la droite et la gauche sur la place de l’institution militaire est conforté aujourd’hui par leur vision commune sur la place de la France dans l’ordre géopolitique mondial et le dispositif sécuritaire à l’intérieur du pays. On peut dire de l’armée qu’elle « est chez elle » dans la 5e République.
Loin de la crise de 1958, il est difficile de voir où se situe aujourd’hui la « crise politico-militaire » annoncée par la démission du CEMA. Dans son intervention devant la commission de défense (12 juillet 2017), le général de Villiers a déclaré que pour 2018, « le socle budgétaire ressort à 34,8 milliards d’euros ». Réponse du chef de l’Etat : « Dès 2018, le budget de la défense va rebondir, passant de 32,7 milliards à 34,2 milliards d’euros ». Peut-on sérieusement penser qu’une crise soit ouverte pour 600 millions d’euros, alors même que l’augmentation du budget 2018 sera de 1,8 milliard par rapport à celui de 2017 ? D’autant plus que des hausses aussi considérables que celles de cette année devraient se poursuivre, la ministre de la défense annonçant +1,6 milliard d’euros par an d’augmentation6 jusqu’en 2022.
La réalisation des 2 % du PIB en 2025 est donc en bonne voie. Afin de donner une idée des masses financières en jeu, on peut à titre d’exemple préciser que les crédits affectés à une « politique du livre conquérante » (sic) inscrits au budget de la culture 2018 s’élèveront à 260 millions d’euros, dont 80 pour les bibliothèques. La focalisation sur la démission du CEMA ne doit donc pas cacher l’essentiel : la voie des augmentations des dépenses militaires dans les prochaines années s’est encore élargie.
Alors que l’avenir s’annonce prometteur pour les militaires, le passé n’est pas aussi sombre que ceux-ci ne cessent de le dire. Selon eux – et les industriels du secteur – le budget de la défense aurait été utilisé comme une « variable d’ajustement ». Un regard sur les deux dernières décennies indique que les évolutions des personnels de la défense ont mieux résisté que de nombreux autres ministères. Ainsi entre 1998 et 2014, les effectifs de la fonction publique sous statut civil ont diminué de 23 %, contre une baisse de 4 % pour les effectifs militaires.7 Le tableau reproduit à la page précédente indique que sous les quinquennats Sarkozy et Hollande (les données disponibles s’arrêtent à 2015), les dépenses militaires et de police ont plus augmenté que les dépenses totales de l’Etat, et à un taux de croissance deux fois plus élevé que les dépenses d’éducation. Au cours de la même période, les dépenses consacrées aux hôpitaux et au logement ont par contre considérablement diminué. On sait par ailleurs qu’une nouvelle augmentation des dépenses militaires s’est produite depuis 2015. De sorte que la hausse qui avait déjà été actée en 2013 pour la Loi de programmation militaire (LPM) 2014-2019 a été amplifiée après les attentats de 2015, au point qu’à mi-parcours, les objectifs de dépenses militaires inscrits dans la LPM sont réalisés… à 102 %. Voilà au moins un domaine d’activité du quinquennat où les objectifs sont plus que dépassés. Et comme on vient de le voir, le quinquennat Macron amplifiera encore ces hausses. On comprend que les industriels de l’armement aient plébiscité Hollande et son ministre de la défense. En leur nom, Serge Dassault, a déclaré : « merci, M. Le Drian, merci M. Hollande pour tout ce que vous faites, pas seulement pour nous, pour toutes les exportations».8
Le « moment 2008 » et l’intensification militariste de la France
Le chef d’état-major de l’armée de terre a récemment rappelé que les 11 000 hommes supplémentaires octroyés par le président de la République en 2015 permettront de refaire une opération extérieure de grande envergure, s’il le fallait, à l’été 2018 et il a ajouté que cela motive plus ses hommes que l’opération Sentinelle.9 L’interventionnisme militaire déjà amplifié depuis la fin des années 2000 pourra donc s’accélérer grâce à ces mesures. Quatre ans après la promesse d’une « victoire totale contre le terrorisme » faite par Hollande lors de la décision d’intervenir au Mali en 2013, on peut juger qu’elle a aussi peu de réalité que la promesse identique faite seize ans auparavant par G.W. Bush.
Comprendre la résurgence militariste de la France requiert de partir des changements profonds et conjoints qui se sont produit dans l’économie et la géopolitique mondiales. Ils ont provoqué l’émergence d’une conjoncture historique particulière qu’on peut appeler le « moment 2008 ». La crise financière de 2007-2008 a plongé l’économie mondiale dans une « longue récession » et la domination du capital financier à l’échelle mondiale aggrave la dévastation sociale. Les mouvements populaires se sont multipliés en Afrique et au Moyen-Orient dans des pays dont certains sont sous forte influence économique et militaire de la France (Maghreb et Machrek, Afrique subsaharienne, etc.).
Ce sont ceux-là même qui sont considérés comme prioritaires par les Livres blancs sur la défense et la sécurité nationale (de 2008 et 2013) car les moyens militaires de la France doivent « pouvoir agir de façon ramassée et concentrée sur les lieux où nos intérêts peuvent être mis en cause ».10 Les régions énumérées sont l’aire sahélo-saharienne, la Méditerranée, le golfe arabo-persique et le Liban. Les relations de domination financière, militaire et culturelle construites par la France en Afrique subsaharienne depuis des siècles demeurent aujourd’hui encore absolument déterminantes. Elles continuent d’irriguer différentes composantes de l’appareil d’Etat français (armée, administration, parlement) mais demeurent au moins autant essentielles pour maintenir – avec l’arme nucléaire – le statut international de la France tel qu’il s’exprime dans la détention d’un siège de membre permanent au Conseil de sécurité des Nations-Unies.
Ce serait donc une profonde erreur que de sous-estimer la centralité de la Françafrique. Il faut d’abord prendre en compte les bénéfices économiques qu’en retirent les grands groupes français et la rampe de lancement que cette « arrière-cour » de la France constitue pour pénétrer dans les quelques pays en forte croissance de l’Afrique anglophone. Un autre aspect majeur est le rôle essentiel qu’elle joue du point de vue géopolitique et militaire. On signalera sur ce dernier point les « effets d’apprentissage » qu’elle offre pour tester les matériels militaires en « grandeur réelle », améliorer leurs performances et gagner en expertise des combats dans les zones urbanisées. Les armes, ça sert à faire la guerre.
A la fin des années 2000, les dirigeants français ont conduit des guerres dans leur zone d’influence, là où les intérêts économiques et géopolitiques de la France étaient menacés. C’est dans ce contexte que la ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie, avait proposé au président Ben Ali « le savoir-faire de nos forces de sécurité, qui est reconnu dans le monde entier [et qui] permet de régler des situations sécuritaires de ce type ».11 Bien que décriée, la « doctrine Alliot-Marie » continue d’être mise en œuvre par les dirigeants français. Comment qualifier autrement les ventes à l’Arabie saoudite et à l’Egypte – et à un certain nombre de régimes en Afrique – d’armes qui sont utilisées pour réprimer les peuples ? Ainsi que le détaille un récent article12, la France participe à la guerre contre le Yémen par le truchement des armes vendues à l’Arabie saoudite, dont les bombardements sont qualifiés de crimes de guerre par Amnesty International, aux Emirats arabes unis et au Qatar. Un bénéfice collatéral est que certains matériels sont utilisés dans les combats de rue contre les populations, qui font partie de ces guerres de « contre-insurrection » élaborées par les états-majors. Ils complètent ainsi l’expertise indéniable, enviée par les responsables militaires américains, qui est acquise grâce aux interventions de l’armée française en Afrique.
La position d’un pays dans l’espace mondial est déterminée par sa « compétitivité » économique et par sa puissance militaire.13 En ce qui concerne la France, les dix ans écoulés du « moment 2008 » sont marqués conjointement par la poursuite de son affaiblissement économique et par l’amplification de son cours militariste. Il convient de se tourner vers l’Union européenne (UE), avec laquelle la France réalise une grande partie de ses échanges commerciaux et financiers, pour voir que les dirigeants français tentent d’utiliser la puissance militaire du pays comme un contrepoids utile au déséquilibre croissant qui se manifeste sur le plan économique – et donc dans la « gouvernance » de l’UE – au sein du « couple » franco-allemand qui constitue depuis des décennies un axe politique essentiel de l’UE.
Le militaire, un « avantage compétitif » de la France en Europe ?
Ainsi qu’on l’a dit, le statut de la France comme puissance de premier rang, matérialisée par le siège de membre permanent qu’elle détient au Conseil de sécurité des Nations-Unies, repose sur sa présence militaire en Afrique et la possession de l’arme nucléaire. C’est dans ce cadre que les gouvernements français ont toujours envisagé leur position concernant la défense au sein de l’UE. Ce qui ne signifie pas un désintérêt de leur part pour la construction d’une « défense européenne ». Au contraire, les questions industrielles de défense ont été depuis des décennies mises en avant par la Commission européenne, avec le soutien actif des gouvernements français. Ceux-ci ont également poussé à l’inclusion, dans le Traité sur le fonctionnement de l’UE, de dispositions autorisant la mise en place d’une coopération structurée permanente, ouverte à des Etats disposant de « capacités élevées dans le domaine militaire » et qui veulent aller de l’avant. La présidence Macron et le nouveau Livre blanc sur la défense et la sécurité devraient conforter cette possibilité.
Les propositions de la France visent toutes à amplifier la militarisation de l’UE grâce à l’action des pays les plus résolus. Elles pourraient inclure, selon un rapport présenté au Sénat14, la création d’un Conseil européen de sécurité et de défense, une augmentation des financements européens destinés aux interventions militaires et aux programmes d’armement, y compris avec l’implication active de la Banque européenne d’investissement. La Commission européenne a également initié, pour la première fois il y a quelques mois, un système de financement pour la recherche de défense, avec un budget de 500 millions d’euros d’ici à 2020. Depuis quelques mois, certains se prennent même à rêver d’un « parapluie nucléaire » européen qui serait ouvert par la France et la Grande-Bretagne.
Il y a toutefois loin de la coupe aux lèvres. Les obstacles demeurent. L’intégration européenne n’a pas aboli l’existence d’espaces nationaux, car les rapports sociaux dominés par le capital demeurent territorialement définis et politiquement construits. Il n’existe pas de « capitalisme mondial », mais un espace mondial structuré par les dynamiques d’accumulation du capital dominé par la finance et un système interétatique hiérarchisé, dominé par « un bloc d’Etats transatlantique » composé des Etats-Unis, des pays membres de l’OTAN et des autres alliances militaires qu’ils ont suscitées. Il sera bien plus difficile de réaliser une « défense européenne » qu’une monnaie unique, car la création de l’euro était un programme politique qui a unifié les classes dominantes européennes, par ailleurs rivales, dans leur offensive contre les salariés. Un des fondements de la construction européenne a d’ailleurs été la mise en place d’un programme offensif contre les travailleurs et la jeunesse. Une autre difficulté pour la réalisation d’une défense européenne intégrée tient au fait que le degré de conviction militariste, tout autant que les capacités militaires pour la mettre en œuvre, sont variables selon les pays européens. Enfin, certains pays choisissent la relation privilégiée avec les Etats-Unis.
L’action de la France en Europe s’inscrit dans une perspective d’interventions militaires plus nombreuses dans les prochaines années. Autrement dit, les gouvernements français tablent sur le fait que la détérioration économique et le chaos politique qui règne dans certaines parties de la planète « à cinq heures de vol de Bruxelles » obligeront les pays européens à plus d’implication militaro-sécuritaire. A cet égard, le traitement des flux de réfugiés cherchant un asile en Europe renforce les pulsions militaristes de l’UE et donc les pressions sur l’Allemagne.
La perspective d’une implication militaire plus forte de l’UE est également annoncée dans le rapport d’un groupe de travail présidé par Javier Solana : « la probabilité de conflits régionaux de grande ampleur au Moyen-Orient et les conséquences des guerres intra-étatiques en Afrique aux causes multiples, y compris de grandes insurrections politiques »15 constitueront un facteur d’instabilité majeure pour l’Europe au cours des quinze prochaines années.
L’UE est donc invitée à prendre la posture d’un impérialisme « humanitaire » qui permettrait de réaliser un consensus sur des opérations sécuritaires, telles que les pays européens les multiplient, y compris contre les migrants sur le continent européen ou à son voisinage. L’objectif est de faciliter le compromis entre les pays à forte expérience militariste (la France et la Grande-Bretagne) et ceux qui ont une longue tradition d’action humanitaire (en particulier les pays nordiques), tout en satisfaisant la politique à géométrie variable de l’Allemagne dans ces domaines. Cela implique également de renforcer la présence de la France au sein de l’OTAN, qui constitue un dénominateur commun de la quasi-totalité des pays de l’UE.
La face à peine cachée des discours « multilatéralistes »
La stratégie du gouvernement Macron, dans la lignée de ses prédécesseurs, consiste donc à prendre les initiatives qui maintiennent l’avantage compétitif fourni par la puissance militaire. L’ampleur du « désordre mondial » et l’affaiblissement économique de la France exigent toutefois un exercice d’équilibre difficile. D’une part, cet avantage compétitif repose sur l’« autonomie stratégique » – expression désormais préférée dans les cercles officiels et leurs penseurs à celle d’ « indépendance », qui de toute façon a toujours été limitée même à l’apogée du gaullisme. D’où la hausse des dépenses militaires, une diplomatie orientée vers les ventes d’armes et un surgissement interventionniste. D’autre part, les armées françaises sont évidemment moins capables que les armées américaines de maintenir l’ordre, même au niveau limité d’une région pourtant sous influence militaire très ancienne de la France comme la bande sahélo-saharienne.
Il faut comprendre ainsi l’appel au « multilatéralisme » lancé par Macron dans son discours à l’assemblée générale des Nations-Unies de septembre 2017, qui réaffirme une position adoptée par la diplomatie française depuis des décennies. Le maintien de la France dans le jeu politico-militaire des grandes puissances ne peut se satisfaire des pulsions unilatéralistes des Etats-Unis (G.W. Bush, Trump). L’autre raison pour un tel appel est l’ambition des dirigeants français de « multilatéraliser » les opérations militaires menées par la France, à commencer par celles conduites en Afrique. Or, si les autres pays impérialistes ne s’opposent pas à l’interventionnisme de la France, ils ne sont pas prêts à l’aider outre mesure.
Les Etats-Unis et le Royaume-Uni se sont ainsi opposés à un financement et même à un soutien logistique par l’ONU de la force « G5-Sahel » qui a été créée. Résultat : la résolution 2359 de l’ONU, votée le 21 juin 2017, « rappelle que c’est aux Etats du G5 Sahel qu’il incombe de donner à la FC-G5S les ressources dont elle a besoin ». Son coût est estimé à 500 millions d’euros. Ce refus de l’ONU serait risible si la tragédie des populations était ignorée : les cinq pays qui ont créé cette force armée – Burkina, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad – sont parmi les pays les plus pauvres de la planète. C’est donc aux populations de ces pays, déjà décimées par les effets de la mondialisation dominée par le capital financier et par les « guerres pour les ressources » qu’elle produit, que les responsables de la « communauté internationale » demandent de payer. Quant à l’UE, qui est invitée à financer cette force, elle a pour le moment avancé 50 millions d’euros…
C’est donc bien l’armée française qui constitue la colonne vertébrale dans la région du Sahel.
Naviguer entre l’usage du militaire comme « avantage compétitif » et l’action pour renforcer le cours militaro-sécuritaire de l’UE et intégrer un peu plus la France dans l’OTAN est un exercice délicat mais nécessaire. Et à la fin, ce sont les dépenses militaires (et sécuritaires) qui gagnent. o
- 1. Claude Serfati, économiste spécialiste de l’industrie, est l’auteur de nombreux ouvrages et études portant notamment sur l’impérialisme et la militarisation. Il a publié en 2017 un livre important « Le militaire, une histoire française » (Editions Amsterdam) dont nous avons rendu compte dans le n° 87 (mai 2017) de notre revue (« Sur le poids et la fonction du militaire en France », par Henri Wilno).
- 2. A. Berdah, « Pour se présidentialiser, Macron a enfilé le costume de chef des armées », Le Figaro, 14 mai 2017.
- 3. Bloomberg, 29 juin 2017.
- 4. Jean-Pierre Raffarin et Daniel Reiner, « Deux pour cent du PIB : les moyens de la défense nationale », Rapport d’information, n° 562, 24 mai 2017.
- 5. Expression utilisée sous la 3e République pour souligner l’« apolitisme » de l’armée.
- 6. « Parly confirme la forte hausse du budget de l’armée entre 2019 et 2022 », Challenges, 11 septembre 2017.
- 7. Les données sont disponibles sur le portail de la fonction publique.
- 8. Sur la chaine Public Sénat, 22 janvier 2016.
- 9. Le général Bosser a ajouté : « Nos jeunes s’engagent pour l’action et pour voir du pays. Quand on leur dit que leur première mission sera "Sentinelle" à la gare du Nord, cela ne les fait pas rêver. Je ne vais pas raconter des histoires : ils se sont engagés d’abord pour partir au Mali ou sur d’autres théâtres d’opérations extérieures » (audition du général J.P. Bosser, Commission de la défense nationale et des forces armées, Assemblée nationale, 19 juillet 2017).
- 10. « Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale 2008 ».
- 11. Assemblée nationale, 11 janvier 2011.
- 12. Warda Mohamed et Tony Fortin, « Comment la France participe à la guerre contre le Yémen. Ventes d’armes et crimes de guerre », Orient XXI, http ://orientxxi.info/magazine/comment-la-france-participe-a-la-guerre-contre-le-yemen
- 13. Sur cette question, voir C. Serfati, « Le moment 2008 et le rebond militaire de la France », https ://france.attac.org/nos-publications/les-possibles/numero-13-printemps-2017/dossier-militarisation-et-controle-social/article/le-moment-2008-et-le-rebond-militaire-de-la-France
- 14. Jean-Pierre Raffarin et Jean Bizet, Rapport sur le retrait du Royaume-Uni et la refondation de l’Union européenne, Sénat, n°434, 22 février 2017.
- 15. Javier Solana, « More Union In European Defence, Report of a CEPS Task Force », février 2015, p.10.