Publié le Mardi 9 février 2010 à 23h35.

Avec les Sans-Papiers de Calais et d’ailleurs

Après « la jungle » de Calais en septembre, des squats et campements de fortune sont fermés jour après jour par la police aux ordres de Besson et Sarkozy. Comme depuis la fermeture de Sangatte il y a 7 ans (applaudie par les élus de gauche Jack Lang et Jacky Hénin), chaque fois les migrants reviennent… Parce que le pillage des ressources naturelles dans le tiers monde et les guerres qu’il provoque obligent des centaines de millions de personnes à fuir leur pays. Moins de 1% d’entre elles émigrent vers les pays riches où, sans-papiers, elles subissent l’exploitation de patrons négriers.

Espérant rejoindre l’Angleterre, certains errent sur le littoral entre Calais et Dunkerque. Aux alentours de la raffinerie que Total envisage de fermer, avec 800 licenciements à la clé. Mais Total, comme d'autres multinationales, continue à investir en Irak, au Gabon et bien d’autres dictatures ! Alors que la France envoie ses troupes militaires en Afghanistan, elle y expulse par charters ceux qui ont fui la guerre et traversé l’Europe au péril de leur vie mais ne rentrent pas dans les quotas de « l’immigration choisie »…

Après les accords de Schengen instituant un espace des prétendues « liberté, sécurité et justice », ceux de Dublin II renforcent l’Europe forteresse avec le fichier EURODAC de fichage des migrants ou l’agence Frontex et ses moyens colossaux au mépris des libertés et droits fondamentaux. Les migrants ne sont pas les seuls criminalisés : les militants associatifs et politiques qui les soutiennent tombent sous le coup du « délit de solidarité ».

Le NPA exige le respect du droit d’asile, le déblocage des moyens nécessaires pour que les réfugiés puissent vivre de façon décente et l’arrêt des poursuites contre les militants qui leur viennent en aide. Notre région a toujours été une terre d’immigration et de brassage des cultures au fil de luttes communes contre la division et l’exploitation des travailleurs dont se nourrit le capitalisme.

Contre la politique raciste du gouvernement, le NPA défend la liberté de circulation, de séjour et d’installation, la régularisation de tous les sans-papiers et la fermeture des centres de rétention, la suppression du ministère de l'identité nationale et le droit de vote et d'éligibilité pour les étrangers à toutes les élections !