Après avoir été expulsés mardi 19 mai d’un immeuble privé, réquisitionné par les militants du Collectif Solidarité Migrants (dont le NPA est partie prenante), des demandeurs d’asile se sont retrouvés à la rue, traqués dans toute la ville par la police nationale et les CRS, venus en nombre.
Depuis 7 mois, cinquante personnes avaient pu être hébergées, dans des conditions précaires mais à l’abri (voir l’Anticapitaliste n°262). Après trois jours d’errance, nous avons à nouveau réquisitionné une habitation inoccupée appartenant cette fois-ci à la mairie de Bourg-en-Bresse. La réaction des élus a été rapide : la police est intervenue pour déloger tout le monde, migrants et militants.La mairie a porté plainte pour « violation de domicile et dégradations en réunion ». Les 7 militants présents sur place (dont trois du NPA) ont été interpellés, interrogés et contrôlés (identification, photos, empreintes digitales et ADN). Une enquête est en cours.
D’inspiration gouvernementale...Depuis trois ans, le préfet de l’Ain est hors la loi. Il y a quelques mois encore, la mairie de Bourg-en-Bresse avait joué les intermédiaires et facilité l’installation des migrants. À d’autres réquisitions, elle avait enclenché la procédure habituelle : constatation de l’occupation de l’habitation, dépôt de plainte... Aujourd’hui, suivant en cela à la lettre la politique gouvernementale, elle a décidé que la seule réponse était la répression, espérant sans doute en cela enrayer la demande d’asile et décourager les militants.Pour le NPA, la lutte continue, pour l’égalité des droits, la liberté de circulation et d’installation pour tous.
Correspondant