Publié le Lundi 28 juin 2010 à 18h16.

Communiqué du NPA. Grévistes sans-papiers : restons mobilisés !

Gouvernement buté, médias bouclés, forces de répression déployées, milices patronales embusquées, froid et attente prolongés, rien n'y a fait. Déterminés et organisés, les travailleurs sans-papiers ont obtenu un nouveau texte relatif aux critères de régularisation. Il aura fallu 8 mois.

Ce texte matérialise un recul du gouvernement et constitue un acquis pour le mouvement. Jamais autant de grévistes, et de soutiens autour d'eux (en particulier dans les Comités de Soutien Unitaire), ne s'étaient lancés dans la bataille. Malgré un blocus des grands médias, la réalité a perlé : l'opinion soutient les sans-papiers, aujourd'hui considérés comme des travailleurs.

Ce texte propose des avancées, en particulier sur les salariés de l'aide à la personne. Mais il n'est, en lui même, ni opposable ni contraignant. Il constitue un additif à une circulaire inchangée. Son contenu ne résout pas l'ensemble des revendications légitimes du mouvement : sa durée d'effectivité est limitée, le temps de présence est maintenu à 5 ans. Algériens, tunisiens, travailleurs au noir ou du secteur de la sécurité en restent exclus.

Enfin, la question de la régularisation des 6700 grévistes : combien pourront acquérir des papiers ? 1000, 3000, 6000 ? Il s'agit d'un point décisif pour le présent et l'avenir du mouvement. Ainsi la lutte continue : le rapport de force doit être maintenu, les dossiers montés. Le NPA reste mobilisé pour la régularisation de tous les grévistes.

Face à ce gouvernement, la lutte des sans-papiers est la lutte de tous les travailleurs et concentre divers fronts de lutte dont la convergence est indispensable. L'antiracisme, l'antifascisme et l'internationalisme doivent s'y articuler car la lutte des sans-papiers est un carrefour des terrains politiques, économiques et idéologiques. Le gouvernement l'a bien compris. Face aux attaques globales et coordonnées, nous devons répondre de manière globale et coordonnée.

Cet «Acte 2» devra servir de point d'appui pour amplifier des luttes dans l'avenir. Le NPA continuera donc de se battre pour la suppression du ministère de l'identité nationale, la régularisation de tous les sans-papiers, la fermeture des centres de rétention, la liberté d'installation et de régularisation.

Le 28 juin 2010.