Le NPA condamne l’évacuation et l’arrestation des migrants tunisiens, qui occupaient depuis le 1er mai un immeuble situé au 51 de l’avenue Simon-Bolivar à Paris, qui a été faite à la demande de la mairie de Paris, propriétaire des lieux.
Les forces de l’ordre ont procédé à l’arrestation de 138 occupants avec une extrême violence, n’hésitant pas ensuite à gazer et matraquer les militants rassemblés en soutien devant le commissariat du 20ème arrondissement.
Pourtant, Delanoë lui-même, réagissant aux rafles qui frappent les migrants tunisiens en France, jugeait « minable » l’attitude de l’Etat consistant à « envoyer des policiers pour les mettre en garde à vue ».
Ce double discours est intolérable. La mairie de Paris justifie cette décision par le fait qu’elle a proposé des solutions d’hébergement aux occupants. Mais ceux-ci les ont jugées insatisfaisantes. Et en tous les cas, rien ne saurait justifier l’envoi des forces de l’ordre.
Quant à la tentative de Delanoë de faire porter la responsabilité de l’évacuation sur « des collectifs militants anarchistes ou radicaux qui ont préféré dénigrer l’action et l’engagement de la ville », elle est aussi dérisoire que méprisante à l’égard des occupants qui ont pris leurs décisions eux-mêmes en Assemblée générale.
Le NPA appelle à participer au rassemblement prévu devant le Ministère de l’Intérieur jeudi 5 mai à 18h30 pour réclamer la libération de toutes les personnes emprisonnées qui sont poursuivies pour « dégradation de bien public en réunion » et leur régularisation sans conditions.
Le 5 mai 2011.