Samedi 14 mai, des associations de défense des enfants (DEI, Gisti, Cimade) ont organisé devant 250 personnes un tribunal d’opinion contre l’État français pour sa politique de privation de liberté des enfants dans les centres de rétention ou les zones d’attente aux frontières. En France métropolitaine, chaque année, 1 000 enfants sont privés de liberté afin de les expulser du territoire. Il sont accompagnés de leurs parents mais sont aussi parfois seuls. Sur le territoire « français » de l’île de Mayotte, 6 000 enfants par an sont traités ainsi. Ils peuvent être enfermés 20 jours en zone d’attente et 32 jours en zone de rétention dans des conditions traumatisantes (menottes, fouilles à nu) et parfois violentes. Ces conditions ont été dénoncées par Dominique Versini, la défenseure des enfants, dont le poste a été supprimé. La France a ratifié la Convention internationale des droits de l’enfant (Cide). Celle-ci stipule que les « enfants n’ayant pas commis d’infraction », ce qui est le cas de ces enfants, « ne doivent pas être placés dans des lieux de privation de liberté ».