Publié le Jeudi 12 septembre 2019 à 19h26.

Grenoble : Contre les expulsions, solidarité avec les jeunes majeurEs étrangerEs

A l’appel des jeunes migrantEs en lutte, des travailleurEs sociaux de l’ADATE en grève et les associations DAL 38, RESF, LDH 38, CIMADE, CISEM, SOLIDAIRES, CGT éducation, etc... environ 800 personnes ont manifesté mercredi 11 septembre à Grenoble en soutien aux jeunes majeurEs isoléEs menacéEs d’expulsion.

La Préfecture de l’Isère et le Conseil Départemental conduisent une politique d’exclusion et de mise en danger des mineurEs et jeunes majeurEs étrangerEs. Chaque jour, depuis le 31 août, des jeunes majeurEs sont mis sèchement à la rue. Quand ils atteignent l’âge de 18 ans, ces jeunes sont sortis du système de l’aide sociale à l’enfance et le département de l’Isère leur refuse les contrats jeunes majeurEs. Parallèlement, ils tombent sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français réduisant à néant les droits fondamentaux arrachés par des luttes séculaires. C’est intolérable !

La manifestation est symboliquement partie du siège de l’ADATE (accueil d'urgence des Mineurs Isolés Étranger) en direction de la Préfecture et du conseil départemental de l’Isère. Pour ces jeunes, hors de question de dormir à la rue, ils revendiquent le respect du droit à la formation, au logement et à l’accompagnement.

Dans le cortège présence d’enseignantEs, de parents d’élèves, de militantEs de la solidarité mais surtout de beaucoup de jeunes migrantEs qui ont animé la manifestation aux slogans « Egaux, égales personne n’est illégal », « droit à l’éducation », « droit à l’hébergement », « droit à un accompagnement social », etc…

Le conseil départemental refusant à nouveau de recevoir une délégation des jeunes et du collectif unitaire, une grande assemblée générale sera organisée le mardi 17 septembre 2019 à 18h derrière la mairie de Grenoble au Parc Mistral en plein air pour discuter de la suite du mouvement.

Cette manifestation a été une véritable démonstration revendicative, les jeunes s’organisent et ne veulent plus que l’on parle pour eux…

Un toit, une école et des papiers pour toutes et tous ! 

Correspondant