Samedi 13 février, à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), le collectif des travailleurs sans papiers et son comité de soutien avait organisé une rencontre de six heures à Gare au théâtre, lieu connu pour son festival « Nous n'irons pas à Avignon ». Au programme, le film Un racket d'État, qui dénonce l'hypocrisie du pouvoir qui expulse 30 000 sans-papiers par an et permet à de très grosses boîtes de les employer sans respecter aucune obligation sociale. Puis l'excellent groupe de reggae Zion Angels a fait vibrer et danser les participants avant de finir en beauté avec Ambataa du Théâtre de l'Opprimé qui a joué une pièce interactive dans laquelle s'est impliqué le public avec ou sans papiers et a déclenché des applaudissements nourris à l'exposition de situations vécues par les damnés de la terre. Autour d'un très bon repas, des liens se sont noués, d'autres se sont renforcés contre ce pouvoir sarkoziste, ce système capitaliste inhumain et des barrières sont tombées entre militants associatifs ou politiques. Quelques centaines d'euros ont apporté une bouffée d'oxygène au collectif grâce à une entrée gratuite et au dévouement du directeur de théâtre, des artistes, des participants et du comité de soutien qui font fonctionner ensemble un arc politique très large. La confiance malgré des contradictions politiques et des faiblesses réelles dans l'organisation ont permis la réussite de l'initiative. Les travailleurs sans papiers ont joué un rôle moteur et dirigeant.Malgré les difficultés, la lutte continue.