Originaire de Guadalajara, à quelque 500 kilomètres de Mexico, El Campesino, le géant de Royal de Luxe, est arrivé à Nantes samedi 28 mai en début d’après-midi. Ressortissant mexicain, il n’avait pas besoin d’un visa pour un séjour en France inférieur à 90 jours. Selon nos informations, c’est la compagnie Royal de Luxe qui lui aurait transmis l’attestation d’accueil que le député-maire de Nantes, Jean-Marc Ayrault, aurait personnellement paraphée. Malgré cette diligence, le Campesino aurait bien pu être refoulé à son arrivée à Nantes. En effet, voyageant par mer, il n’était donc pas en possession du billet d’avion aller-retour nécessaire à son entrée sur le territoire français. Toujours selon nos informations, Jean-Luc Courcoult négocie actuellement auprès d’Air France l’achat d’un tel billet. Aussi, à l’appel du collectif Uni-e-s contre une immigration jetable (Ucij) et de nombreuses associations, réunies autour de « D’ailleurs nous sommes d’ici », un rassemblement était organisé samedi 28 mai à 14 heures devant la préfecture de Nantes contre la politique raciste du gouvernement, pour le soutien aux peuples en lutte et la régularisation des sans-papiers. Cette mobilisation est importante pour contraindre la préfecture à faire machine arrière et permettre non seulement au Campesino de répondre à l’invitation de tous les immigrés venus d’ailleurs d’être enfin reconnus d’ici. La manifestation s’est ensuite portée à la rencontre du Campesino pour lui proposer, en raison du battage médiatique couvrant son arrivée, d’être porte-parole de la lutte de tous les sans-papiers.
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